La fécondation peut donner lieu à des anomalies qui ne permettent pas de mener la grossesse à terme dans de bonnes conditions. C’est ce que l’on appelle la “grossesse môlaire”. Si vous ne connaissez pas encore ce terme, revenons sur les caractéristiques précises de ce phénomène.

La grossesse môlaire, qu’est-ce que c’est ?

Définition

La grossesse môlaire est également parfois appelée “môle hydatiforme”. Cette dernière est synonyme d’une complication plutôt rare qui a lieu lors du moment de la fécondation. Sachez qu’il existe deux types de grossesses môlaires. La première forme est dite complète ou totale. Dans ce cas précis, il n’y a pas d’embryon. La môle partielle évoque quant à elle le fait que le placenta prend de plus en plus d’espace.

Cette fois-ci, c’est avec embryon mais ce dernier ne se développe pas correctement. Celui-ci ne peut alors pas survivre dans ces conditions. Au final, que vous soyez atteinte de l’une ou l’autre forme de grossesse môlaire, le résultat est le même. En effet, vous n’allez pas pouvoir mener votre grossesse à terme. Effectivement, le diagnostic entraîne un arrêt de la grossesse avec évacuation du contenu de l’utérus par aspiration. Sachez pour terminer que cette pathologie peut aussi toucher une grossesse gémellaire.

Quelle est l’origine de cette anomalie ?

Les causes de la grossesse môlaire se retrouvent dans une anomalie d’un chromosome pendant le moment de la fécondation par le spermatozoïde mâle. A cause de cela, le placenta ne se développe pas de manière classique. On compte une moyenne de 1000 grossesses tous les ans qui sont touchées par ce phénomène. Les personnes les plus à risques sont généralement les jeunes femmes de moins de 20 ans ou au contraire celles qui ont plus de 45 ans.

Les symptômes de la grossesse môlaire

Cette pathologie se traduit souvent par des saignements abondants. En effet, ce sont ces derniers qui sont la cause principale de l’augmentation de l’utérus de la femme. Vous pouvez aussi ressentir des nausées et vomissements plus ou moins importants.

Prévention et traitement

Comment diagnostiquer une grossesse môlaire ?

En général, le diagnostic a lieu à la fin du premier trimestre lorsque les saignements abondants incitent la patiente à consulter et faire des examens plus poussés pour vérifier de quoi il s’agit. De plus, cela peut également se passer au cours d’une échographie. Effectivement, cette dernière combinée à un dosage du taux hcg permet en général de poser un diagnostic certain. Si les médecins jugent que la situation est “à risque”, ils peuvent prescrire des examens complémentaires comme des prises de sang ou un bilan chromosomique.

Quel traitement ?

Quel que soit le type de grossesse môlaire dont vous êtes victime, le résultat est sans appel. Les médecins doivent procéder à une aspiration utérine étant donné que le bébé n’est pas viable dans l’état actuel des choses. Après cette opération, un contrôle échographique a lieu 15 jours plus tard pour vérifier qu’il n’y a pas de complications suite à la grossesse môlaire. Si vous faites de la rétention, une deuxième aspiration devra avoir lieu puis votre taux Hcg devra être contrôlé régulièrement. Le contrôle dure en moyenne 6 mois dans le cadre d’une pathologie partielle et 12 mois si elle est complète.

La grossesse môlaire peut également être signe de cancer dans le pire des cas. En effet, la tumeur gestationnelle touche en moyenne 15% des grossesses môlaires totales et 0,5 à 5% des cas de grossesse môlaire partielle. Dans ces cas, on parle alors de “môle intensive” ou “choriocarcinome”. Selon le degré de la tumeur dont la patiente est atteinte, les chances de guérison sont estimées entre 80 et 100%. Cette dernière doit subir une chimiothérapie. La surveillance accrue a ensuite lieu durant 12 à 18 mois.

Tomber enceinte après une grossesse môlaire

Une fois les examens et le suivi effectués, il est possible de retomber à nouveau enceinte et/ou de procéder à une Fiv. Les risques de refaire une grossesse môlaire sont alors estimés entre 0,5 et 1%. Par contre, si vous êtes touchée par un cancer, il sera nécessaire d’attendre la fin du traitement associé et de la surveillance médicale.

Sources :

Ameli L’assurance Maladie
https://www.ameli.fr/rhone/assure/sante/themes/grossesse-difficultes/anomalies-deroulement-grossesse

Le portail des maladies rares et des médicaments orphelins
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=FR&Expert=99927

Info Cancer
http://www.arcagy.org/infocancer/localisations/cancers-feminins/autres-cancers-gynecologiques/tumeurs-trophoblastiques.html/