Lors d’une grossesse, les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. Certaines circonstances peuvent malheureusement mener à une perte précoce du bébé, soit avant terme soit juste après l’accouchement. Dans ce cas, on parle de mort périnatale. Comment gérer ce drame et faire face à la douleur ?

Définition du deuil périnatal

Le deuil périnatal est une période douloureuse à surmonter lorsque l’on perd son enfant pendant la grossesse ou l’accouchement, ou bien dans la semaine qui suit sa naissance. La perte d’un bébé représente alors un immense choc pour les parents mais aussi pour l’entourage. Cet évènement dramatique nécessite un véritable soutien et accompagnement pour remonter la pente. Le travail de deuil est long et progressif mais aussi très personnel. Chacun gère le deuil à sa façon et à son rythme.

Comment gérer le deuil périnatal ?

Perdre un enfant pendant la grossesse est une épreuve terrible, vécue comme un véritable choc. En effet, après une période d’euphorie et de préparatifs, les parents doivent alors faire face à un vide immense. On parle même de « mamange » pour désigner la mère qui a perdu son bébé de manière précoce. La mort périnatale à proprement parler concerne l’enfant mort-né à partir de 6 mois de grossesse. Avant ce terme, il s’agit d’une fausse couche.

Dire adieu au bébé

Faire son deuil nécessite d’abord d’accepter la situation. Face à ce drame, il peut être courant de se voiler la face et de refuser de voir la réalité. Immédiatement après l’accouchement, les parents peuvent avoir le choix de voir ou non le bébé. Cette démarche est très personnelle mais certaines personnes ont besoin de rencontrer leur enfant, de le prendre dans leurs bras et même de conserver une photo. Pour certains parents, c’est la première étape d’un long deuil.

La communication et le dialogue

Très rapidement, une prise en charge psychologique est essentielle. Les professionnels de la maternité peuvent être présents pour accompagner les parents dans le deuil. Il est important aussi que le père et la mère puissent discuter et exprimer leur chagrin et leurs émotions. Chacun d’entre eux ne vit pas la situation de la même façon : mettre des mots sur les ressentis est primordial pour éviter de se murer dans le silence et créer une distance. Dans ces moments-là plus que jamais, le couple doit être soudé face à cette épreuve pour la surmonter ensemble.

Les associations d’aide

Se sentir totalement démuni face à cette situation inédite est tout à fait normal. Dans certains cas, le soutien des proches et de la famille n’est pas suffisant. Les parents en deuil ont besoin de partager cette expérience avec d’autres couples qui vivent la même douleur. Il existe des associations qui peuvent venir en aide aux parents en détresse. C’est le cas par exemple d’Hespéranges ou de Sos Bébé.

Deuil périnatal, frères et sœurs : quoi dire ?

Si les parents ont un lourd deuil à porter, il ne faut pas non plus oublier que les autres membres de la famille vivront aussi difficilement la situation. S’il y a déjà d’autres enfants, il est important que ces derniers soient au courant de la situation, grâce à des mots adaptés à leur âge. En effet, eux aussi se sont projetés dans l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur et le choc peut être terrible. Il ne faut surtout pas sous-estimer le deuil d’un enfant, qu’il soit très jeune ou plus âgé. Dans tous les cas, prenez le temps d’en parler avec lui et de l’inciter à exprimer sa douleur. Raconter cette histoire, aussi douloureuse soit-elle, aux enfants qui sont encore là est très important : c’est l’histoire de leur famille.