- Qu’est-ce que la stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
- Mode d’action de la stérilisation féminine | Ligature des trompes
- Quels sont les risques, effets secondaires ?
- Avantages et inconvénients
- Comment réaliser une stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
- Comment interrompre une stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
- Qui peut effectuer une stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
- Après un accouchement
- Pendant l’allaitement
- Quelle prise en charge pour la stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
- Quand faut-il consulter ?
Qu’est-ce que la stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
Parmi les modes de contraception, il existe des méthodes irréversibles chez la femme et chez l’homme. Pour la femme, il s’agit de la stérilisation féminine (ligature des trompes). Pour les hommes, c’est la stérilisation masculine (vasectomie). Il faut préciser que ces contraceptions définitives ne sont pas une barrière aux infections sexuellement transmissibles (IST) et au virus du sida.
Définition de la stérilisation féminine | Ligature des trompes
La stérilisation féminine est le fait de ligaturer les trompes. L’objectif est d’empêcher définitivement la fécondation, la rencontre entre les spermatozoïdes et l’ovule. Cela nécessite une interruption chirurgicale. Cette méthode étant définitive, elle nécessite un délai de réflexion.
Les différentes techniques de stérilisation féminine | Ligature des trompes
Concernant la ligature des trompes ou ligature tubaire, plusieurs techniques existent, soit par occlusion immédiate, soit par occlusion progressive.
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Mode d’action de la stérilisation féminine | Ligature des trompes
Le but de cette contraception irréversible est d’empêcher la progression des spermatozoïdes vers l’ovule. À cette fin, le chirurgien va « fermer » l’accès aux trompes en les ligaturant.
Le fonctionnement de la ligature des trompes
La première méthode est par occlusion immédiate. Trois techniques sont possibles :
- la ligature et le sectionnement des trompes ;
- l’électrocoagulation des trompes ;
- le pincement des trompes avec un anneau ou un clip.
Pour procéder à ces techniques, différentes voies d’accès sont possibles :
- par cœlioscopie (la plus couramment utilisée) ;
- lors d’une autre intervention qui nécessite l’ouverture de l’abdomen comme la césarienne ;
- une petite incision pratiquée au-dessus du pubis ou au fond du vagin.
La seconde méthode est par occlusion progressive, c’est la méthode Essure. Attention, pour cette technique, la fertilité est encore présente pendant les 3 mois qui suivent l’intervention. Il est conseillé d’opter pendant cette période pour un autre contraceptif. Un micro-implant appelé le « plug » est inséré dans chaque trompe. Au bout de 3 mois, l’obstruction définitive est obtenue par fibrose. Pour obtenir ce résultat, on pratique une hystéroscopie, un hystéroscope est introduit dans la cavité utérine. Cela ne nécessite pas d’intervention chirurgicale ni d’anesthésie, mais l’opération se pratique dans une clinique ou un hôpital.
La ligature tubaire n’a aucune incidence sur le cycle menstruel. D’ailleurs, si vous avez un retard dans vos règles, il est important de consulter. Lors d’une stérilisation, un risque de grossesse extra-utérine existe. De plus, cette contraception définitive n’a aucun impact sur le plaisir sexuel et la libido.
Quels sont les risques, effets secondaires ?
Ces techniques nécessitent la plupart du temps une anesthésie locale et un acte de chirurgie, les complications post-opératoires restent rares. Des douleurs abdominales peuvent survenir après l’opération. Toutefois, si vous présentez les symptômes suivants, il est important de contacter un médecin rapidement :
- des douleurs intenses au niveau du ventre ;
- des saignements vaginaux ;
- des vertiges ;
- des vomissements ;
- de la fatigue.
Avantages et inconvénients
Avantages
| Inconvénients
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Comment réaliser une stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
La stérilisation féminine à visée contraceptive est autorisée et figure dans un article de loi (loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001).
Les différentes étapes
C’est une décision qui ne se prend pas à la légère. Un entretien et un délai de réflexion seront effectués avant l’opération. Concrètement, vous devez prendre rendez-vous avec un spécialiste qui pratique la ligature des trompes. Au cours de cet entretien, vous devrez expliquer votre demande et vos motivations quant à la pratique de cette intervention. En fonction de vos réponses, ce spécialiste est en droit de refuser l’intervention. Il doit en informer la patiente dès le premier entretien et la diriger vers un autre médecin.
Au cours de ce premier entretien, le médecin vous expose les différents types de contraception comme le stérilet, l’implant ou encore la pilule. Il vous indique également les différentes techniques pour procéder à la stérilisation ainsi que les conséquences et les risques. Toutes ces informations sont mises par écrit dans un dossier.
Après cette 1re consultation, vous disposez d’un délai de réflexion obligatoire de 4 mois. Passé ce délai, vous avez une 2e consultation. Si vous souhaitez toujours cette intervention, vous devez le préciser par écrit. Il est à noter que seul l’accord de la personne concernée est pris en compte. Le médecin peut proposer un accompagnement, notamment sur un point de vue psychologique auquel peut être associé le conjoint. Il s’agit de consulter un psychologue, un conseiller conjugal ou un psychiatre.
L’intervention chirurgicale aura lieu dans un hôpital ou une clinique, selon la technique choisie. Au préalable, une anesthésie sera effectuée. Elle est soit locale, soit générale. Le type d’anesthésie dépendra de la méthode de stérilisation retenue.
La convalescence dépend de la technique utilisée. La méthode Essure est sans anesthésie, c’est une opération ambulatoire. La stérilisation à visée contraceptive par cœlioscopie requiert une anesthésie générale, une hospitalisation de 48 heures et un arrêt de travail de 2 à 7 jours.
Comment interrompre une stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
La stérilisation féminine et la ligature des trompes ne doivent pas être vues comme une méthode réversible. Le taux de fiabilité est important, cependant il peut y avoir une réversibilité due à plusieurs facteurs comme le degré de destruction tubaire, l’âge de la patiente, la technique utilisée…
Il existe des opérations réparatrices (reperméabilisation tubaire), cependant elles sont lourdes et les résultats très aléatoires. Les grossesses sont rares et un recours à la fécondation in vitro (FIV) est possible.
Qui peut effectuer une stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
La loi est très claire : la stérilisation féminine et la ligature des trompes ne concernent que les femmes majeures libres et consentantes. En ce qui concerne les majeures ayant une altération de leurs facultés, l’intervention ne pourra être pratiquée qu’après la décision du juge des tutelles. En revanche, l’absence ou le nombre d’enfants ainsi que la situation maritale n’ont aucune incidence.
Cette contraception irréversible concerne toutes les femmes en âge de procréer et qui souhaitent une méthode définitive.
Elle peut également être destinée à des femmes ne pouvant pas avoir de grossesse pour des raisons médicales (ayant un impact sur leur pronostic vital) et pour lesquelles les autres méthodes de contraception ne sont pas adaptées.
Toutefois, cette méthode n’est pas proposée comme méthode de contraception par les médecins, et notamment chez les femmes nullipares (qui n’a jamais accouché) qui pourraient avoir des regrets.
Selon l’OMS, il n’existe pas de raisons médicales quant au refus d’une stérilisation féminine, cependant il faut prendre en compte certaines contre-indications temporaires :
- une grossesse ;
- une attente de 7 jours ou 42 jours après l’accouchement, selon la technique ;
- des situations post-partum (pré-éclampsie, infection, hémorragie, lésion de l’appareil génital…) ;
- des saignements vaginaux ;
- des cas de thrombose ;
- une intervention chirurgicale avec immobilisation ;
- un cancer (utérus, endomètre, ovaire) ;
- une infection vaginale ;
- une maladie pelvienne ;
- une hépatite virale ;
- une anémie grave ;
- des pathologies respiratoires ;
- des infections locales et généralisées ;
- une infection abdominale.
Peut-on procéder à une stérilisation féminine| Ligature des trompes après un accouchement ?
La ligature des trompes après un accouchement est possible. S’il s’agit d’un accouchement par voies naturelles alors le délai d’attente dépend de la technique employée. Il sera soit de 7 jours, soit de 42 jours. Pour rappel, le délai de réflexion de 4 mois doit être pris en compte.
Lors d’une césarienne, celle-ci étant programmée, il est possible de demander que l’intervention ait lieu en même temps après le délai de réflexion.
Peut-on la réaliser après une fausse couche ?
Après une fauche couche, la stérilisation est une méthode de contraception possible, après avoir effectué les consultations obligatoires et le délai de réflexion.
Peut-on la réaliser après un avortement ?
Après une interruption volontaire de grossesse (IVG), la ligature tubaire est une option. Toutefois, un délai de 4 mois est nécessaire.
Peut-on effectuer la stérilisation féminine | Ligature des trompes pendant l’allaitement ?
Si l’accouchement a été réalisé par césarienne et que la stérilisation a été effectuée en même temps, il n’existe pas de contre-indications pour allaiter. Si votre intervention est réalisée lors de votre allaitement, vous ne pourrez pas allaiter pendant plusieurs heures. Selon les techniques utilisées et l’anesthésie, renseignez-vous si les éventuels produits utilisés sont compatibles avec l’allaitement.
Quelle prise en charge pour la stérilisation féminine | Ligature des trompes ?
- Remboursement : la ligature des trompes est prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Pour la méthode Essure, c’est à partir de 40 ans qu’elle est remboursée à 100 %. Avant, seul l’implant est remboursé par l’assurance maladie.
- Remboursement mutuelle : la complémentaire peut prendre en charge la partie non remboursée par la Sécurité sociale selon les dispositions de votre contrat.
- Prix : la ligature des trompes est une intervention chirurgicale ou ambulatoire, par conséquent les tarifs dépendent de l’hôpital choisi, du médecin (conventionné ou non) et du nombre de jours d’hospitalisation.
Quand faut-il consulter ?
Avant l’intervention, deux consultations avec le spécialiste sont nécessaires. Pour la méthode Essure, après la pose de l’implant, une consultation est effectuée 3 mois après pour vérifier que la fibrose s’est formée.
Quant aux autres techniques, un suivi post-opératoire est prévu. De même, il est important de consulter le médecin dès l’apparition de symptômes.
Sources :
Haute Autorité de santé
https://www.has-sante.fr/jcms/c_1369314/fr/methodes-contraceptives-focus-sur-les-methodes-les-plus-efficaces-disponibles
Institut National d’études démographiques
https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/19893/population.societes.2014.511.crise.pilule.fr.pdf
La Leche League France : Association pour le soutien à l’allaitement maternel
https://www.lllfrance.org/