Vous vous demandez ce qu’est réellement la Procréation Médicalement Assistée (PMA), et si vous pouvez en bénéficier.

Réservée aux couples hétérosexuels, la PMA suscite encore de nombreuses questions, notamment liés au déroulement de la grossesse et à la prise en charge.

Dans ce domaine, le gouvernement propose d’étendre la pratique à l’ensemble des femmes pour 2018.

PMA, définition

A savoir que la PMA est un terme employé par le grand public, or le corps médical utilise l’acronyme AMP signifiant Assistance Médicale à la Procréation.

Ces deux appellations concernent l’ensemble des techniques médicales permettant la manipulation d’ovules et/ou spermatozoïdes pour une fécondation. L’objectif est d’aider une femme ou un couple non fertile à avoir un enfant.

Ces techniques incluent:

  • L’insémination artificielle ou l’introduction du sperme du conjoint ou d’un donneur, de manière artificielle. Le sperme est placé dans la cavité utérine ou le col de l’utérus de la femme afin de féconder un ovule.
  • La FIV ou fécondation in vitro fait partie de la PMA. Elle est définie comme le recueil de spermatozoïdes et d’ovules pour réaliser la fécondation artificielle. Le but est d’introduire des embryons développés à l’intérieur de l’utérus de la femme.

La PMA pour qui ?

En France, il faut savoir que la procréation médicalement assistée était réservée aux couples hétérosexuels. Ces couples composés d’un homme et d’une femme souffrent d’une certaine infertilité et en âge de procréer. La PMA était aussi destiné aux couples qui pouvaient éventuellement transmettre une maladie considérée grave à leur enfant.

Aucun âge limite n’a été déterminé pour suivre la procédure d’une PMA. Toutefois, la caisse d’assurance maladie prend en charge complètement les frais liés à la PMA si la femme a 43 ans maximum. En juin 2018, l’Agence de la biomédecine a annoncé la fixation d’un âge limite, soit 60 ans pour les hommes et 43 ans pour les femmes. Cette décision pourrait mettre fin au flou sur le terme en « âge de procréer » et pourrait aider la décision des médecins.

Les coûts liés à la PMA sont pris en charge à 100% par la sécurité sociale. Toutefois, le remboursement concerne 4 FIV et 6 inséminations intra-utérines. A savoir que les complémentaires « santé » prennent en charge éventuellement ces frais en fonction de certaines conditions.

PMA et grossesse

Vous pouvez vous poser des questions sur la grossesse par procréation assistée. En effet, vous vous interrogez sur les différences avec la grossesse naturelle. Le risque de malformations ou de fausses couches est-il plus important que lors d’une grossesse naturelle ?

Il faut souligner qu’il n’existe aucune différence concernant le développement de l’embryon et du bébé, une fois que le transfert a été effectué. En somme, le développement de la grossesse suite à une PMA est identique à celui de la grossesse naturelle.

Pour le calcul du début de la grossesse, il faut décompter 14 jours depuis la date de l’insémination, de la ponction de la donneuse ou ponction folliculaire pour les femmes qui ont reçu les ovocytes. De plus, les semaines de développement pour l’embryon sont similaires que lors d’une grossesse naturelle. La croissance de l’enfant n’est pas avancée ni retardée.

Lors de la grossesse, vous pouvez sentir des symptômes nouveaux ou assez gênants, l’acidité gastrique ou les nausées. Il s’agit de gênes ponctuelles non inquiétantes. Toutefois, des symptômes peuvent annoncer un problème plus sérieux, aussi consultez votre gynécologue. Par exemple, si vous ressentez une douleur importante lors du début de la grossesse.

A savoir que le risque de fausse couche est identique pour une grossesse naturelle que pour une FIV ou une insémination. Ce taux est de l’ordre de 15 à 20%, il augmente avec l’âge. Concernant les femmes ayant reçu des ovocytes, le taux n’est pas plus élevé car ces ovocytes ont été donnés par des donneuses âgées de 18 à 35 ans.