Stérilet, préservatif, diaphragme, implant, spermicide… Il existe plusieurs méthodes de contraception. Pour choisir le contraceptif adapté, un entretien avec votre médecin ou votre gynécologue est nécessaire. Faisons un point sur les différents moyens contraceptifs proposés ainsi que les questions à envisager.

À quoi sert la contraception ?

La contraception vous permet de choisir ou non de tomber enceinte. Il existe plusieurs moyens de contraception. Ils se portent pendant plusieurs années, se prennent chaque jour ou s’appliquent lors de chaque rapport sexuel.

Définition de la contraception

La contraception correspond à l’utilisation d’un moyen contraceptif. Son rôle est d’empêcher une grossesse à l’issue d’un rapport sexuel. Selon l’OMS, il s’agit de «l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter».

Pour savoir si une méthode de grossesse est efficace, on utilise les notions d’efficacité théorique et d’efficacité pratique. La première correspond à une utilisation parfaite sans prise d’autres médicaments. La seconde se base sur une utilisation avec des erreurs, des oublis… Ces études permettent de donner un taux d’efficacité. S’il est par exemple de 95 %, cela signifie que 5 femmes sur 100 sont tombées enceintes au bout d’une année. Cette efficacité dépend de plusieurs facteurs, dont le mode de vie, l’état de santé…

Quels sont les moyens de contraception ?

Un professionnel de santé vous guide pour choisir votre contraceptif. Chaque mode de contraception offre des avantages et des inconvénients en fonction de la situation de chacune. Le contraceptif sera différent selon que vous êtes en pleine puberté ou que vous êtes proche de la ménopause… En effet, à différentes étapes de votre vie, vous serez amenée à modifier vos habitudes de contraception. C’est le cas par exemple après un accouchement, durant l’allaitement…

Excepté le préservatif, il est à noter que les méthodes de contraception sont des moyens préventifs contre les grossesses non désirées. Elles ne vous protègent pas contre les maladies sexuellement transmissibles.

Les différentes méthodes de contraception

Les méthodes hormonales : on distingue les contraceptifs estroprogestatifs (la pilule, le patch, l’anneau vaginal) et progestatifs (la pilule, l’implant, le progestatif injectable). Ces méthodes de contraception ont un taux efficacité important, cependant des effets indésirables sont à prendre en compte. Il s’agit notamment d’une modification des règles, de l’apparition de spotting… Par ailleurs, elles ne conviennent pas à toutes les femmes.

Les méthodes locales : les préservatifs masculins et féminins, la cape cervicale, le diaphragme et les spermicides sont des contraceptifs locaux qui doivent être posés à chaque rapport sexuel. Excepté une allergie au latex ou aux spermicides, ils n’entraînent pas d’effets indésirables. Toutefois, ils sont parfois vus comme une contrainte car ils enlèvent de la spontanéité à la relation sexuelle. On les utilise également en complément d’un autre moyen de contraception. C’est ce qu’on appelle la méthode dite « barrière ».

Les dispositifs intra-utérins (DIU) : il s’agit du stérilet hormonal et du stérilet au cuivre. Ce sont deux moyens contraceptifs très efficaces et dont la pose est de longue durée. En effet, selon les modèles elle peut être de 4 à 10 ans. Le DIU hormonal est un progestatif, par conséquent il présente certains effets indésirables tels que la prise de poids, l’apparition d’acné…

Les méthodes définitives : la vasectomie (stérilisation masculine) et la ligature des trompes (stérilisation féminine) sont des méthodes dites « irréversibles ». Avant l’opération, un délai de réflexion de 4 mois est obligatoire.

Les méthodes naturelles : elles visent à repérer la période d’ovulation et éviter les rapports sexuels fécondants. Elles sont gratuites et n’ont pas d’effets indésirables. Excepté la symptothermie, leur efficacité est relative. De plus, elles peuvent être contraignantes et manquaient de précisions si la période d’ovulation varie.

La pilule du lendemain, un dispositif à part

Ces méthodes sont à différencier de la contraception d’urgence ou la pilule du lendemain. Celle-ci se prend lorsque vous avez eu un rapport sexuel et que votre contraceptif vous a fait défaut. Sa prise permet de stopper la fécondation. Elle se délivre sans ordonnance.

Comment choisir son contraceptif ?

La contraception la plus efficace est celle qui vous correspond. Par exemple, si vous avez tendance à oublier vos médicaments, la pilule n’est pas conseillée.

Avant de vous prescrire une méthode de contraception, le professionnel de santé (le médecin généraliste, la gynécologue, la sage-femme, le planning familial…) vous pose plusieurs questions qui seront déterminantes dans le choix du contraceptif. Il s’informe sur votre mode de vie, votre vie affective, votre situation médicale…

Ces questions portent notamment :

  • Sur votre âge : la méthode de contraception sera différente selon que vous êtes une jeune femme ou une femme plus mature.
  • La prise de tabac : fumer est contre-indiqué pour la prise de certaines contraceptions.
  • La prise actuelle d’une méthode de contraception : êtes-vous à l’aise avec celle-ci ?
  • Votre situation affective : êtes-vous en couple ou célibataire, la fréquence de vos relations sexuelles…
  • L’organisation de votre vie : comment est-elle planifiée ?
  • Si vous avez des enfants ou si vous désirez prochainement en avoir.
  • Votre situation médicale : avez-vous des règles douloureuses ? Avez-vous une maladie chronique ?

Le professionnel peut poser d’autres questions pour trouver la méthode contraceptive la plus adaptée. Autrement dit, il s’agit de choisir la contraception avec laquelle vous êtes à l’aise que ce soit sur un plan médical et pratique. De plus, ce dispositif ne doit pas être un frein à votre épanouissement sexuel.

Sources :

Haute Autorité de Santé
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-03/synthese_methodes_contraceptives_format2clics.pdf