Depuis 1975, la loi française autorise l’avortement et donne le droit aux femmes de disposer de leur corps et d’avoir le choix ou non de vouloir procréer. Retour sur le phénomène de l’avortement (IVG), toujours autant d’actualité.

Tout savoir sur l’avortement

Définition et chiffres

L’IVG décrit le fait de ne pas vouloir poursuivre sa grossesse jusqu’à son terme. On parle d’accouchement provoqué pour décrire une IVG. Cette dernière est déclenchée soit par prise de médicament soit par aspiration du fœtus. L’intervention peut être pratiquée sous anesthésie locale ou générale selon votre situation. L’interruption de grossesse peut aussi être déclenchée pour raisons médicales si la vie de la mère ou du fœtus sont en danger.

Jusqu’à quand peut-on avoir recours à l’IVG et combien de semaines ? Cette opération est possible jusqu’à la 12ème semaine de grossesse. Combien de semaines après le 1er jour des dernières règles ? Le délai est de 14 semaines.

D’après le Ministère des Solidarités et de la Santé, le nombre d’IVG a atteint les 224 300 en 2018 en France. Lorsque l’on regarde les chiffres de plus près, on compte en moyenne 15 IVG pour 1000 femmes dont l’âge se situe entre 15 et 49 ans. La tranche d’âge la plus concernée par l’IVG reste celle des 20-24 ans. Les IVG sont réalisées en établissement hospitalier, centre de santé, cabinet libéral, et pour environ 25% du nombre total, en dehors d’une structure hospitalière.

IVG médicamenteuse ou chirurgicale ?

Sachez qu’il existe deux méthodes d’avortement : l’IVG chirurgicale pratiquée en hôpital ou clinique et l’avortement médicamenteux. Où ? Cela peut être au planning familial, à l’hôpital ou en centre médical. La méthode employée dépend de votre propre choix mais aussi du terme de votre grossesse.  

Avortement, les délais et la procédure

Quelle est la limite pour avorter ?

Quand ? L’IVG médicamenteuse se pratique jusqu’à 7 semaines de grossessetandis que cela est possible jusqu’à la 12ème semaine pour la méthode dite “ chirurgicale ”.

Dans tous les cas, une fois votre décision prise, il est important d’entreprendre les démarches au plus vite pour ne pas perdre de temps avec les longs délais de prise en charge.

Démarches de l’avortement

Comment s’y prendre ? Avant de réaliser une IVG, vous devez avoir deux consultations médicales obligatoires avec un médecin gynécologue ou une sage-femme. Lors de la première, vous exprimez votre demande et le spécialiste vous donne tous les renseignements nécessaires pour faire votre choix final. Cette première consultation donne lieu à un certificat de consultation médicale. Le deuxième rendez-vous vient confirmer votre demande d’avortement par écrit. En ce qui concerne le prix, sachez que l’IVG est prise en charge entièrement par la Sécurité Sociale pour toutes les femmes depuis mars 2013.

Quels sont les risques de l’avortement ?

L’IVG peut donner suite à des complications telles que la fièvre, les douleurs abdominales ou les pertes de sang. Selon les informations de l’Organisation Mondiale de la Santé, la moitié des IVG pratiquées dans le monde sont effectuées dans des conditions non sécuritaires. Ce type d’avortement représente donc une cause importante de mortalité maternelle suite à une hémorragie, septicémie ou blessure génitale. La patiente peut également avoir des séquelles liées à la cicatrisation, l’infertilité ou l’incontinence urinaire.

Enfin, les séquelles psychologiques sont également importantes et nécessitent un accompagnement adapté au sein d’un hôpital. L’intervention dure seulement une dizaine de minutes mais peut s’avérer traumatisante pour certaines patientes. Une visite de contrôle permet également de vérifier s’il existe des complications ou douleurs à la suite de l’opération.

Source

IVG.gouv.fr
https://ivg.gouv.fr/avortement-quels-sont-les-delais-a-respecter-pour-avorter.html

Planning familial
https://www.planning-familial.org/fr/avortement-100

Ministère des Solidarités et de la Santé
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/etudes-et-resultats/article/224-300-interruptions-volontaires-de-grossesse-en-2018