À l’heure actuelle, on parle de plus en plus d’accouchement dans l’eau mais en quoi consiste réellement ce dernier et quels en sont les avantages principaux ?

L’accouchement dans l’eau, qu’est-ce que c’est ?

Définition

Comme son nom l’indique, l’accouchement dans l’eau désigne le fait de mettre un enfant au monde dans le milieu aquatique. Il existe deux situations possibles.

Dans le premier cas, la future maman effectue une partie du travail dans l’eau, la dilatation. Pour ce faire, la maternité peut disposer d’un pôle physiologique muni d’une piscine d’accouchement. Dans ce cas, la patiente, plongée dans une eau à 37°C, sort de la baignoire lorsqu’elle effectue la poussée qui précède la naissance de son enfant.

Dans le deuxième cas, l’accouchement se déroule entièrement dans l’eau de la baignoire jusqu’à l’expulsion du bébé. Sachez que cela est moins fréquent étant donné que peu d’établissements proposent cette possibilité. Dans tous les cas, l’accouchement aquatique ne peut être pratiqué que si la grossesse ne présente pas d’éventuelles complications. De plus, cela nécessite une préparation particulière étant donné que la sage femme doit connaître les gestes à effectuer dans l’eau, notamment au moment de l’expulsion.

Quels sont les avantages de la naissance aquatique ?

Pourquoi accoucher librement dans l’eau ? Ce type de pratique offre une liberté de mouvement plus importante. L’expérience est vécue en général positivement. En effet, une fois dans l’eau, un corps ne pèse alors plus que 30% de son poids. Grâce à cela, la future mère peut totalement se détendre et ses muscles se relâchent pour permettre une meilleure dilatation du col. Le stress est considérablement diminué, l’eau réchauffe et relaxe. La respiration est plus lente et calme. La femme ressent une parfaite maîtrise de son corps et du moment.

De plus, la pression hydrostatique favorise un meilleur retour veineux et une diminution de la douleur pendant les contractions. Ensuite, l’accouchement dans l’eau permet une meilleure élasticité du périnée et une diminution de la pratique de l’épisiotomie. L’immersion aquatique peut aussi diminuer la durée du travail et la fatigue de la jeune maman. Cette dernière peut ainsi récupérer plus rapidement après le jour J. Enfin, la transition entre l’eau et le monde extérieur serait moins traumatisante pour le bébé que lors d’un accouchement classique. Effectivement, la sensation avec l’eau chaude serait similaire pour lui à celle du liquide amniotique.

L’accouchement aquatique, la pratique et les risques

Ce type d’accouchement naturel en pratique

Actuellement, l’accouchement aquatique est assez répandu dans le nord de l’Europe. Cependant, en France, seulement quelques maternités le pratiquent. Où ? Renseignez-vous auprès de la maternité la plus proche de chez vous pour connaître le prix de cette technique. Vous pourrez aussi consulter la liste des lieux possibles pour cet accompagnement qui nécessite une préparation unique. Sachez également qu’il est possible d’accoucher dans une piscine gonflable chez soi avec une sage-femme formée.

Les risques et contre-indications

Malgré les nombreux avantages à accoucher dans l’eau, cela peut aussi présenter certains risques pour le bébé à naître et la maman. Effectivement, il peut y avoir un risque de rupture de membranes, une complication au niveau du cordon ombilical ou une détresse respiratoire pour l’enfant.

Les femmes ne peuvent pas utiliser cette technique si elles sont diabétiques, hypersensibles, trop fatiguées ou si elles perdent du sang. C’est également le cas si elles souffrent d’hypertension artérielle ou si le bébé est prématuré ou dans une mauvaise position pour l’accouchement.