Lorsque l’on est enceinte, la pire des craintes est que l’accouchement soit long et difficile, qu’il ne se passe pas de façon « normale », c’est la dystocie. Retour sur ce phénomène, ses causes et ses traitements.

La dystocie, qu’est-ce que c’est ?

Définition

L’accouchement dystocique présente différentes complications. En effet, ce terme regroupe à lui-seul l’ensemble des éléments qui peuvent perturber le travail pendant le travail et l’accouchement. On évoque alors tout ce qui est contraction utérine ou encore une anomalie de la dilatation du col. La dystocie cervicale (du col) est la plus fréquente en général. On parle aussi de la “dystocie des épaules” qui peut mener à un risque de fracture de la clavicule du nouveau-né. Sachez au final qu’il existe principalement deux grandes familles de dystocie. La première est d’origine mécanique quand la seconde est dite “dynamique”.

Dystocie mécanique et dynamique

La dystocie dynamique concerne les anomalies en rapport avec les contractions et donc influant sur la dilatation. Dans ce cas précis, les contractions sont trop faibles et pas assez nombreuses pour permettre au col de se dilater de manière normale. Au contraire, les contractions peuvent aussi être trop fortes, c’est ce que l’on appelle une hypertonie. L’utérus ne retrouve pas son tonus de base entre les contractions. Aussi, les contractions peuvent être trop rapprochées, c’est ce que l’on nomme l’hypercinésie de fréquence. Cela peut entraîner une souffrance foetale.

Pour ce qui est de la dystocie mécanique, celle-ci est divisée à nouveau en différentes sortes selon la nature du problème en question. On peut observer celle qui est d’origine osseuse si le bassin de la patiente n’est pas assez large pour que la progression du bébé se fasse correctement. La dystocie mécanique peut également être d’origine foetale. Dans ce cas-là, c’est le bébé qui se présente mal le jour de l’accouchement. Il peut notamment être en présentation par le siège. Enfin, on évoque la dystocie des tissus mous, qui est souvent liée anomalie du placenta (praevia). Cette dystocie peut également entraîner une dystocie dynamique.

Quelles sont les causes  ?

Les causes de cette pathologie peuvent être diverses. D’une part, cela peut venir d’une anomalie au niveau de l’utérus. D’autre part, cela peut également survenir après une distension du muscle utérin. Ce cas précis se retrouve notamment lors de grossesses gémellaires. Les causes peuvent être une maladie, la présence d’un kyste, un bassin étroit ou un cas important d’obésité. Enfin, les causes peuvent aussi être directement liées au bébé : mauvaise présentation, poids trop important, épaules trop larges ou malformation de la tête.

Aussi, cela peut être lié à un déclenchement artificiel du travail avec des hormones de synthèse, occasionnant des contractions utérines trop importantes (dystocie dynamique).

Quel accompagnement pour la dystocie ?

Que faire en cas de dystocie?

Pour commencer, il est important de déterminer l’origine précise de la dystocie et d’étudier la situation vitale du bébé et de la mère.

Il est possible d’utiliser des instruments spécifiques pour aider l’expulsion du bébé le moment venu. Les médecins peuvent alors utiliser par exemple une ventouse ou des forceps  selon la situation donnée.  Enfin, en cas d’urgence et selon l’état foetal et maternel, on peut également avoir recours à la césarienne sous anesthésie générale.

Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage-femme Diplômée d’Etat

Source :

Université Numérique Francophone des Sciences de la Santé et du Sport
http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-obstetrique/dystocie_mecanique/site/html/1.html