La fausse couche est un phénomène bien moins rare qu’on ne le croit puisqu’il ne touche pas moins de 15 à 20% des femmes. Faire une fausse-couche peut se révéler à la fois douloureux et traumatisant pour la future maman. Nous allons ici parler plus en détail des causes qui peuvent favoriser la fausse-couche et du déroulement même de celle-ci afin d’y voir plus clair et de savoir interpréter les signes.
La fausse couche, qu’est-ce que c’est ?
Définition
La fausse couche désigne l’interruption définitive et spontanée de votre grossesse. Ce phénomène peut être amplifié avec l’âge de la future maman. En effet, au-delà de 40 ans, les femmes ont 40% de chances d’en faire une. Le risque de faire une fausse couche est en général le plus élevé durant le premier trimestre de la grossesse.
Les symptômes
La fausse couche classique (ou précoce) va généralement se manifester par des douleurs dans le bas-ventre accompagnées de saignements plus ou moins importants. Cette hémorragie peut être soudaine et continue, ce qui provoque une inquiétude immédiate chez la future maman. Selon les femmes, on peut également observer un dégonflement immédiat des seins ainsi qu’un arrêt presque immédiat des nausées. Néanmoins, dans certains cas, les symptômes ne seront pas présents et c’est uniquement lors d’une échographie que la femme apprendra qu’elle a perdu son enfant. Si cela se produit après le premier trimestre, on parlera alors de fausse couche tardive. Attention, le saignement n’est pas forcément grave pour vous ou le bébé et il n’est pas systématiquement synonyme de fausse couche.
Les causes
La fausse couche peut être due à différents facteurs. La plupart du temps, c’est totalement accidentel. L’embryon n’est tout simplement pas viable jusqu’à son terme car il comporte des anomalies au niveau des chromosomes. Parfois, cela peut être causé par des infections comme la toxoplasmose ou la listériose qui ont fragilisé le foetus et ont conduit à l’arrêt de la grossesse. Enfin, pour certaines femmes, cela est lié à une malformation de leur utérus. Dans tous les cas, le stress est un facteur aggravant pour la fausse-couche, il faut donc veiller à rester calme et se détendre par tous les moyens.
Que faire en cas de doute ?
Consulter un médecinÂ
Si vous observez des saignements importants et continus ainsi que des douleurs dans le bas-ventre, consultez votre gynécologue. Il vous fera un toucher vaginal afin de voir si votre col est ouvert . Votre médecin pourra également vous aider en réalisant une échographie. Cette dernière, réalisée en endovaginale, peut également mesurer la longueur de votre col. Deux cas de figures vont alors se présenter après l’échographie. Si la fausse couche est spontanée et complète, elle ne nécessitera aucune intervention. Par contre, si celle-ci est incomplète, il vous faudra ingérer des comprimés de prostaglandines ayant pour but de provoquer les contractions et de faire évacuer le reste, ainsi que des anti-douleurs. Pour ce faire, il est parfois nécessaire d‘aspirer et de vider votre utérus ou d’effectuer un curetage. Selon le terme, vous pourrez être amenée à accoucher par voie basse.
L’hospitalisation
La fausse couche du premier trimestre ne nécessite pas systématiquement une hospitalisation. En revanche, pour la fausse couche tardive, il faudra en prévoir une car il existe de risque de faire une hémorragie par la suite. L’intervention sera ici réalisée en anesthésie générale ou sous péridurale. Votre cycle recommencera ensuite naturellement.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat
Sources :
Ameli L’assurance Maladie
www.ameli.fr
La science pour la santé
www.inserm.fr