- Que sont les progestatifs injectables ?
- Mode d’action des progestatifs injectables
- Quels sont les risques, effets secondaires ?
- Avantages et inconvénients
- Comment administrer les progestatifs injectables ?
- Que faire en cas d’oubli ?
- Comment arrêter les progestatifs injectables ?
- Qui peut les utiliser ?
- Après un accouchement
- Pendant l’allaitement
- Comment se procurer les progestatifs injectables ?
- Quand consulter
Que sont les progestatifs injectables ?
Les progestatifs injectables sont des contraceptifs hormonaux de longue durée.
Définition des progestatifs injectables
Les progestatifs injectables sont des piqûres contraceptives dont l’efficacité est de 3 mois. L’injection est à renouveler toutes les 12 semaines. Le contraceptif injectable sur le marché est Depo Provera. Comme les contraceptifs hormonaux (l’implant), il existe plusieurs effets indésirables.
Composition des progestatifs injectables
Cette méthode contraceptive hormonale est un progestatif de synthèse appelé l’acétate de médroxyprogestérone. Elle se présente sous la forme d’un flacon de 3 ml avec une seringue de 5 ml et une aiguille.
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Mode d’action des progestatifs injectables
Bien utilisés, les progestatifs injectables sont très efficaces. Par ailleurs, une fois administré, il faut attendre 3 mois pour que l’efficacité de ce produit cesse. Le produit est injecté dans le muscle.
Le fonctionnement
Ce progestatif de synthèse inhibe l’ovulation. N’ayant pas de maturation, l’ovule ne quitte pas l’ovaire. De plus, il modifie la glaire cervicale en l’épaississant, ce qui rend difficile le passage des spermatozoïdes. Cette hormone empêche également la nidation d’embryon.
Quels sont les risques, effets secondaires ?
Parmi les effets indésirables lors de la prise de progestatifs injectables figurent :
- des insomnies ;
- une baisse de la libido ;
- une sensibilité aux composants de l’injection ;
- une prise de poids ;
- une nervosité ;
- des maux de tête ;
- des douleurs abdominales ;
- un état dépressif ;
- des vertiges ;
- des nausées ;
- des ballonnements ;
- de l’acné ;
- de la rétention d’eau ;
- une tension dans les seins ;
- des douleurs dorsales ;
- des pertes vaginales ;
- une fatigue physique ;
- des somnolences ;
- des bouffées de chaleur ;
- une atteinte hépatique ;
- des convulsions ;
- du prurit ;
- des troubles du cycle menstruel (spotting, augmentation, diminution ou absence des saignements).
Ce sont les effets indésirables les plus rencontrés. D’autres, plus rares, peuvent survenir comme l’ostéoporose, le cancer du sein, les troubles artériels et veineux…
Par ailleurs, ces injections contraceptives ne sont pas compatibles avec la prise de certains traitements comme le millepertuis, les inducteurs enzymatiques, le Nelfinavir (traitement contre le VIH), le Pérampanel, l’Ulipristal… Elles diminuent également l’efficacité de certains médicaments comme les anti-elliptiques, la rifampicine, la phénylbutazone…
Avantages et inconvénients
Avantages
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Comment administrer les progestatifs injectables ?
Avant de vous prescrire cette injection contraceptive, un bilan gynécologique sera effectué afin notamment de vérifier que vous n’êtes pas concernée par les contre-indications. Au cours de cet examen, le professionnel de santé s’assurera que vous n’êtes pas enceinte. Lors de l’entretien, n’hésitez pas à parler de vos traitements médicaux. De même, si au cours d’une précédente grossesse vous avez eu une jaunisse ou des démangeaisons, faites-en part à votre médecin.
Cette injection contraceptive peut être prescrite par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme. Ce dispositif est délivré sur ordonnance en pharmacie. Les progestatifs injectables sont administrés par un médecin, une infirmière, un gynécologue ou une sage-femme tous les 3 mois.
Avant emploi, le flacon doit être bien agité. Il contient une dose qui est injectée par voie intramusculaire au niveau des fesses ou du bras. Pour être efficace, le produit doit être administré pendant les 5 premiers jours du cycle menstruel. Ensuite, l’injection aura lieu toutes les 12 semaines.
Que faire en cas d’oubli ?
La piqûre contraceptive doit être réalisée toutes les 12 semaines. Si ce délai n’a pas été respecté, le produit perd son efficacité. Avant d’effectuer une nouvelle injection, il faudra vous assurer de ne pas être enceinte.
Comment arrêter les progestatifs injectables ?
Une fois que l’injection est effectuée, vous ne pouvez pas revenir en arrière. Le produit agira pendant les 12 semaines. Si vous souhaitez arrêter les progestatifs injectables et changer de méthode de contraception, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre gynécologue.
Lorsque vous désirez arrêter ce contraceptif, car vous avez le projet d’une grossesse, sachez que la reprise de la fertilité peut être de 3 à 12 mois.
Si vous envisagez une grossesse dans un futur proche, les progestatifs injectables ne sont peut-être pas la solution. Parlez-en avec votre médecin qui vous conseillera un autre moyen de contraception.
Qui peut les utiliser ?
Les progestatifs injectables concernent les femmes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas utiliser d’autres moyens de contraception comme la pilule. Ils ne sont pas recommandés chez les adolescentes et chez les femmes souffrant d’ostéoporose ou présentant des facteurs à risque comme la prise d’alcool ou de tabac. En effet, il a été constaté une perte de la masse osseuse chez les personnes prenant cette méthode de contraception. Ces progestatifs réduisent le taux hormonal des œstrogènes. De la vitamine D et du calcium peuvent être prescrits aux femmes recevant des injections de progestatifs.
Cette contraception est contre-indiquée chez les femmes ayant :
- un cancer du sein ;
- un cancer de l’endomètre ;
- un fibrome utérin ;
- de l’obésité ;
- de l’hypertension artérielle ;
- du diabète ;
- des saignements vaginaux inexpliqués ;
- une maladie du foie ;
- une hépatite ;
- une maladie thrombo-embolique artérielle et veineuse ;
- un lupus systémique ;
- une crise cardiaque ou un AVC.
Peut-on administrer des progestatifs injectables après un accouchement ?
L’utilisation de progestatifs injectables après un accouchement n’est pas contre-indiquée. En revanche, un délai minimum de 7 jours sera observé avant la première injection et après l’évacuation de la cavité utérine. De plus, il faudra s’assurer qu’il n’y a pas d’anomalie clinique.
Peut-on les utiliser après une fausse couche ?
Après une fausse couche, le délai pour procéder à une injection est au minimum de 7 jours, après s’être assuré qu’il n’y a pas de contre-indications médicales.
Peut-on les utiliser après un avortement ?
De même que pour un accouchement, les progestatifs injectables ne sont pas exclus après une interruption volontaire de grossesse (IVG). Un délai d’attente au minimum de 7 jours sera nécessaire avant l’injection, après l’évacuation de la cavité utérine et en vérifiant qu’il n’y a pas de contre-indications.
Peut-on utiliser les progestatifs injectables pendant l’allaitement ?
Les progestatifs injectables ne sont pas exclus si vous allaitez, cependant l’acétate de médroxyprogestérone passe dans le sang. À ce jour, les données des enfants allaités sont plutôt rassurantes, toutefois demandez conseil à votre médecin.
Comment se procurer les progestatifs injectables ?
- Sur ordonnance : les progestatifs injectables sont délivrés par le médecin, le gynécologue ou la sage-femme
- Remboursement : les injections sont remboursées par la Sécurité sociale à hauteur de 65 %
- Remboursement mutuelle : la complémentaire santé rembourse ce qui reste à votre charge selon les conditions de votre mutuelle
- Prix : le coût d’une injection est environ 3,44 €
- Où l’acheter : les progestatifs injectables sont délivrés en pharmacie
Quand faut-il consulter ?
Lors de l’utilisation de progestatifs injectables, une surveillance est nécessaire, notamment par l’examen des seins, de l’utérus et un frottis vaginal. Vous devez faire une injection par trimestre, par conséquent vous ferez également un bilan médical trimestriel.
Dès que des effets indésirables apparaissent, consultez un médecin, notamment en cas de maux de tête importants ou de troubles de la vision.
Sources :
Haute Autorité de santé
https://www.has-sante.fr/jcms/c_1369314/fr/methodes-contraceptives-focus-sur-les-methodes-les-plus-efficaces-disponibles
Institut National d’études démographiques
https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/19893/population.societes.2014.511.crise.pilule.fr.pdf