Le liquide amniotique est l’environnement aqueux dans lequel baigne votre bébé tout au long de votre grossesse. Que savez- vous de cette substance ? Connaissez-vous sa provenance, son rôle ou encore son volume ? Focus sur ce liquide protecteur.
Le liquide amniotique : comment est-il produit ?
Quelle est la définition du liquide amniotique ? C’est un liquide biologique dans lequel baigne le fœtus. Il le protège et contribue à son développement in utero.
Ce liquide est produit à la fois par l’amnios et le fœtus. Du début de la grossesse jusqu’à la 20e semaine, l’amnios – membrane qui entoure l’embryon – va sécréter une partie du liquide amniotique dès les premières semaines. L’autre partie provient du liquide extra-cellulaire que produit le fœtus. Dès le 4e mois, les organes du fœtus devenant plus matures, ce sont ses sécrétions rénales et pulmonaires qui prennent le relais pour produire le liquide ainsi que l’amnios.
Le liquide amniotique : quelle est sa composition ?
Le liquide amniotique est composé en majorité d’eau associée à des sels minéraux. S’ajoutent à cette composition des particules blanches de vernix caseosa, matière protégeant la peau du fœtus du milieu aqueux. Hormis les cellules fœtales (utilisées lors de l’amniocentèse), il contient également des cellules composant le derme et l’épiderme du bébé. Pour permettre la croissance du fœtus, il est enrichi de protéines et a des propriétés anti-bactériennes.
L’amniocentèse est un examen, pratiqué entre la 16e et la 18e semaine d’aménorrhée, consistant à prélever du liquide amniotique et d’isoler les cellules fœtales pour les étudier. Cette analyse a pour but de déceler les éventuelles maladies héréditaires, certaines infections ou encore la trisomie 21.
Le liquide amniotique : quel est son aspect ?
La texture du liquide amniotique est fluide. Il est incolore. De plus, il ne colle pas. Ce liquide est alcalin et stérile. En fin de grossesse, sa couleur peut être blanchâtre.
En revanche s’il a un aspect trouble et teinté, cela peut être dû à la présence de méconium et indiquer que le fœtus est en souffrance. La principale conséquence est le déclenchement de l’accouchement. Le liquide peut également se présenter avec des traces de sang, qui peuvent résulter simplement de la modification du col ou bien, s’ils sont importants, d’un hématome rétroplacentaire. La finalité est de souvent procéder à une césarienne.
Quel est le rôle de ce liquide amniotique ?
Le liquide amniotique a plusieurs rôles :
- Une barrière protectrice contre les chocs externes ;
- Maintient votre bébé au chaud à la température de votre corps (37,5°C) ;
- Protège vos organes internes des coups de bébé ;
- Le liquide lui permet de développer sa motricité ;
- Un rôle antibactérien : il lutte efficacement contre la plupart des infections ;
- Contribue à la croissance de votre bébé (les poumons et système digestif) ;
- Favorise le développement de ses sens (goût, odorat, audition) : les aliments que vous mangez parfument le liquide amniotique.
Comment se contrôle le volume du liquide amniotique ?
Le volume dépend du bébé qui déglutit, avale et élimine le liquide amniotique en urinant.
Il se contrôle lors de l’échographie. Toutes les femmes enceintes ont plus ou moins la même quantité. En cas de doute sur le poids, le médecin peut mesurer la quantité avec l’index amniotique.
Le volume du liquide amniotique évolue durant la grossesse selon le poids du fœtus. Il ne cesse d’augmenter jusqu’à environ la 36e semaine (il peut atteindre 1 litre) et diminue vers la 38e semaine (avec un poids avoisinant les 800 ml) jusqu’à l’accouchement. En cas de terme dépassé, la quantité est surveillée et peut être à l’origine d’un déclenchement de l’accouchement.
Trop de liquide amniotique : hydramnios
L’hydramnios est lorsque le volume augmente de façon considérable (supérieur à 2 litres), ce qui entraîne une pesanteur de la poche amniotique et une distension de l’utérus. Les conséquences sont des contractions et un accouchement prématuré.
L’augmentation du liquide amniotique est due à plusieurs raisons : le diabète de grossesse, une grossesse gémellaire, une infection, une incompatibilité sanguine entre la mère et le bébé, une malformation fœtale.
Un manque de liquide amniotique : oligoamnios
L’oligoamnios est lorsque la quantité de liquide amniotique est faible (inférieur à 200ml). Cela peut être passager et revenir à la quantité normale de façon naturelle. Si le problème persiste, il peut avoir une incidence sur la croissance du bébé. Le médecin recherchera s’il est dû à une pathologie de la mère (fuite de la poche des eaux, le fonctionnement du placenta) ou fœtale (anomalie rénale). Le gynécologue s’assurera que le fœtus n’est pas en souffrance et mettra sous étroite surveillance la mère.
Les différentes pertes du liquide amniotique ?
Lorsque l’accouchement approche, la perte des eaux est imminente. Le liquide amniotique est contenu dans la poche des eaux constituée de membranes. Celle-ci exerce une pression sur le col de l’utérus afin qu’il se dilate. Une fois la poche rompue, la tête du bébé vient appuyer sur le col, le liquide parcourt le vagin et lubrifie les voies génitales afin de faciliter le passage.
Avant le terme de la grossesse, des fuites partielles sont possibles. Il est conseillé de consulter rapidement le médecin. Si la fissure est faible et comme le liquide amniotique est renouvelé chaque jour, l’accouchement n’est pas forcément déclenché. Une prise d’antibiotique pour éviter les infections ainsi qu’une surveillance sont prescrites à la mère.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat