L’utérus est le symbole par excellence de la féminité. Il est également indissociable de la maternité puisqu’il a le rôle majeur d’accueillir votre bébé pendant la grossesse. Que représente l’utérus, quelle est sa taille, quel est son rôle et quelles sont les pathologies qui sont liées à celui-ci ?
L’utérus, qu’est-ce que c’est ?
Définition
Qu’est-ce que l’utérus ? En ce qui concerne l’anatomie féminine, c’est un organe creux qui se situe dans le petit bassin, entre la vessie et le rectum. Ce dernier se compose de deux parties regroupées par l’isthme utérin, qui favorise le lien entre le vagin et l’intérieur de l’utérus. La partie supérieure de l’utérus se prolonge avec les cornes utérines et les trompes de Fallope. Dans la partie inférieure de l’utérus se trouve le col de l’utérus puis le vagin dans la continuité. La taille de l’utérus est environ de 8cm par 4cm. Cet organe est vascularisé. Il est maintenu grâce à un système de ligaments, muscles releveurs et muscles du plancher pelvien.
En ce qui concerne la position de l’utérus, on parle d’utérus antéversé lorsqu’il est fléchi vers l’avant. C’est la position la plus classique. Cependant, il arrive parfois que l’utérus soit plutôt orienté vers l’arrière. Dans ce cas précis, on parle alors d’utérus rétroversé ou d’utérus rétrofléchi. Ce phénomène touche entre 20 et 30% des femmes. Ne vous inquiétez pas, cela n’a pas de conséquences négatives sur votre grossesse. Enfin, dans certaines situations, ce dernier peut aussi être aligné avec la cavité vaginale.
Quel est le rôle de l’utérus ?
L’utérus joue un rôle primordial dans la grossesse et le cycle féminin. Pendant l’accouchement, le muscle qui entoure la paroi externe de l’utérus se contracte et permet ainsi de faciliter la sortie du bébé. La paroi interne est quant à elle de la plus haute importance en ce qui concerne le cycle menstruel. En effet, la muqueuse qui compose cette paroi, l’endomètre, s’épaissit et s’enrichit de multiples vaisseaux sanguins pour préparer une éventuelle grossesse. Si vous êtes bel et bien enceinte, l’endomètre a pour rôle principal d’abriter et protéger le foetus. C’est également à cette paroi que va s’implanter le placenta. Cette implantation va être responsable des échanges (gazeux, sanguins etc…) foeto-maternels. Cependant, s’il n’y a pas de début de grossesse, l’endomètre reprend son épaisseur normale avant le début d’un nouveau cycle.
Lorsqu’une femme est enceinte, son utérus grossit à fur et à mesure que le bébé grandit dans son ventre. Effectivement, la taille de ce dernier peut alors passer de 8cm de longueur à 35 au fur et à mesure des mois. Cet élément risque d’être source de certains désagréments et douleurs lorsque vous êtes assise. Juste avant l’accouchement, la femme enceinte a souvent la sensation que son utérus est en train de descendre petit à petit. C’est en réalité un signe que la naissance est proche. Les contractions utérines marquent quant à elles le début du travail et de l’accouchement. L’utérus après l’accouchement a tendance à se rétracter. Il reprendra sa taille initiale environ deux mois après la naissance du bébé.
Les malformations et complications liées à l’utérus
Anomalies et utérus
L’utérus peut être touché par certaines anomalies plus ou moins graves. Dans tous les cas, il est important de savoir les reconnaître afin d’être prise en charge et de suivre le traitement adapté à la situation. Le polype dans l’utérus est à surveiller. Il est en général bénin mais peut aussi être source de cancer. L’utérus fibromateux illustre la présence d’un fibrome, c’est-à-dire d’une excroissance. Encore une fois, cela est bénin dans la plupart des cas. Cependant, dans d’autres situations, celui-ci peut gêner la fécondité et être source de douleurs dans l’utérus. Dans ce cas-là, vous devrez prendre un traitement ou effectuer une opération de l’utérus pour y remédier. Sachez que le fibrome de l’utérus touche une femme sur deux après l’âge de 40 ans. Des tumeurs peuvent se nicher dans votre utérus et former un cancer du col ou de l’endomètre. L’endométriose est aussi une anomalie liée à l’utérus. Effectivement, cela représente le développement de l’endomètre en dehors de l’utérus. Enfin, on parle d’infection de l’utérus lorsque le col ou l’endomètre sont infectés. Ce phénomène arrive principalement chez les jeunes femmes.
Les malformations
Il existe différentes malformations de l’utérus. En premier lieu, on peut être en présence d’un utérus cloisonné. Cette malformation reste assez répandue. Une cloison plus ou moins grande se forme alors dans votre utérus. Selon le type d’utérus cloisonné dont vous souffrez, cela peut mettre en danger votre grossesse et entraîner soit la fausse-couche soit un accouchement prématuré. L’utérus bicorne est une autre malformation possible. Ce dernier peut représenter une difficulté supplémentaire pour tomber enceinte. Effectivement, l’utérus bicorne empêche l’oeuf de correctement s’implanter et peut entraîner des risques de fausse-couche. Cependant, cela n’est pas systématique et il est possible de mener quand même votre grossesse à terme, malgré cette malformation. Certaines femmes enceintes apprennent d’ailleurs uniquement l’existence de cette anomalie le jour de l’accouchement. Par contre, le bébé a plus de chances de se présenter par le siège dans ce cas précis. Pour terminer, l’aplasie et l’hypoplasie sont également des possibilités existantes de malformations de l’utérus. Elles caractérisent un développement incomplet de celui-ci.
Les méthodes pour étudier l’utérus
Pour commencer, si vous ressentez une douleur utérus après ovulation ou une sensation désagréable et inhabituelle, nous vous conseillons de consulter votre médecin ou gynécologue pour savoir ce qu’il en est. Afin de détecter le plus rapidement possible les risques de malformations ou anomalies au niveau de l’utérus, il existe des méthodes sûres telles que l’échographie, l’IRM, le scanner ou l’hystérographie.
Si un problème est constaté, les deux principales interventions envisagées sont l’hystéroscopie (introduction d’une caméra par le col de l’utérus et intervention sans ouvrir l’utérus) et l’hystérectomie. Dans le premier cas, votre utérus est sauvé tandis que dans le deuxième cas, une ablation de l’utérus est réalisée. L’hystérectomie est conseillée par les médecins lors de cancers importants ou de fibromes au niveau de l’utérus. Dans ce cas précis, la patiente ne pourra ensuite définitivement plus tomber enceinte.
La greffe d’utérus, parmi les dernières innovations
La greffe d’utérus vient juste d’être réalisée en France au mois de mars 2019 sur une femme d’une trentaine d’années. Cette dernière, victime d’un syndrome congénital, a pu bénéficier de l’organe de sa mère. La greffe d’utérus peut être une solution pour les femmes nées sans utérus ou qui l’ont perdu à la suite d’une opération. Elle a pour objectif de permettre à certaines femmes de pouvoir à terme tomber enceinte.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat
Sources
Institut National du Cancer
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-col-de-l-uterus/Le-col-de-l-uterus