Accoucher d’un bébé très grand prématuré peut être source d’angoisse pour les parents concernant la survie de leur enfant. Qu’est-ce qu’un enfant dit « très grand prématuré » et quelles sont les séquelles possibles suite à cela ? Faisons le point dès maintenant sur la situation.
Qu’appelle-t-on un enfant très grand prématuré ?
Très grand prématuré définition
De nos jours, on compte de plus en plus de cas de très grands prématurés (ou en extrême prématurité). Qu’en est-il vraiment ? On appelle très grands prématurés les bébés nés avant la 28ème semaine d’aménorrhée, soit 6mois de grossesse. Cette catégorie de nourrissons nés en avance par rapport à la date prévue concerne 5% des naissances. A combien de semaines un bébé n’est plus prématuré ? Il faut compter 37 semaines SA pour cela. Le très grand prématuré est un bébé fragile qui pèse parfois moins de 700 grammes. Les progrès effectués en médecine permettent d’accoucher à 24 semaines SA mais cela est souvent synonyme de séquelles plus ou moins graves. En ce qui concerne son âge, on parle en terme d’« âge corrigé » pour tenir compte des semaines manquantes jusqu’à la fin de la grossesse prévue au départ.
Symptômes et causes d’un accouchement très grand prématuré
Le très grand prématuré peut naître à la suite d’une rupture avancée des membranes ou d’un travail prématuré spontané. Cette naissance avant le nombre de SA et/ou SG prévues initialement peut également intervenir si les médecins jugent qu’il y a un danger important pour lui ou sa mère. C’est le cas par exemple si celle-ci souffre d’hypertension artérielle sévère ou hémorragie maternelle. Prenez le temps de prendre soin de vous et d’écouter votre corps et vos sensations. Des douleurs dans le dos, des fortes contractions, des vertiges ou des saignements soudains et conséquents peuvent être les signes d’un accouchement prématuré. S’il y a une menace d’accouchement, il n’y a plus une minute à perdre : consultez un urgence un spécialiste afin de savoir ce qu’il en est réellement.
Bébés très grands prématurés, conséquences et accompagnement médical
Conséquences et séquelles
On compte aujourd’hui une nette amélioration du pourcentage de survie des bébés nés très grands prématurés. Le fait de savoir si un bébé est viable dépend de la durée totale de la grossesse, des conditions de l’accouchement et du développement de l’enfant au moment de sa naissance. Il faut savoir que les chances de survie sont en moyenne de 75% à 26 semaines d’aménorrhée. On passe à 59% pour 25 semaines d’aménorrhée et 31% seulement à 24 semaines.
En ce qui concerne les potentielles séquelles, elles sont nombreuses. Environ 40% souffrent de séquelles d’ordre neurologique. Il peut s’agir de troubles du comportement ou d’une surdité légère dans les cas mineurs. Cependant, dans d’autres cas, il peut y avoir un retard mental ou infirmité motrice. Dans les cas les plus graves, on parle de paralysie cérébrale.
Accompagnement et traitement
Les conditions de prise en charge des très grands prématurés ne cessent de s’améliorer. Ces enfants sont accueillis en priorité en service de réanimation néonatale. Là-bas, ils reçoivent les soins et la surveillance adaptés à leur situation. Ils sont placés en couveuse et leur sortie est repoussée jusqu’à ce que leur état le permette. Cependant, sachez que la croissance se rattrape dans la plupart du temps au cours des trois premières années de la vie de l’enfant. L’évolution de chaque enfant est indépendante et unique. Le suivi est important après la sortie de la maternité afin de voir quelles sont les séquelles qu’il va garder sur le long terme.
Rapport mère/enfant
L’accouchement est une période pleine de changements et d’émotions pour la future maman. Le fait d’accoucher d’un bébé très grand prématuré rajoute à l’angoisse et au stress. Voilà pourquoi, il est prévu de rallonger le temps du congé maternité dans ces cas précis. Vous pourrez ainsi prendre du temps pour vous et pour aller voir votre nouveau-né. Pour les mamans qui souhaitent nourrir leur bébé, cela est parfaitement adapté à une meilleure prise de poids du bébé prématuré. L’allaitement a pour objectif de rapprocher la mère et l’enfant notamment grâce au « peau à peau« . Dans un premier temps, vous devrez peut-être avoir recours à une alimentation par sonde naso-gastrique (entrant par une narine et allant directement dans l’estomac) pour le nourrir ou à des sucettes et tétines pour l’aider à sucer plus facilement mais cela n’est que temporaire.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat
Sources :
La science pour la santé
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/prematurite
Le Réseau Pédiatrique du Sud et Ouest Francilien
http://asnr.free.fr/doc/LivretPremas.pdf