Le déclenchement du travail chez une femme enceinte correspond à toute intervention médicale ayant pour objectif de provoquer la naissance en induisant de manière artificielle des contractions utérines. Cela est effectué pour un meilleur confort maternel. Les moyens de déclenchements sont  médicamenteux (prostaglandine, ocytocine, misoprostol,…) ou mécaniques (décollement des membranes, ballonet). L’amniotomie est une méthode admise, notamment dans le cadre de déclenchement d’utérus cicatriciels  ou dans le cas des grossesses gémellaires. Intéressons-nous de plus près à cette intervention, ainsi qu’aux risques qu’elle peut engendrer.

Amniotomie, pratique courante

Définition

L’amniotomie est l’intervention consistant à rompre la poche des eaux. Elle se réalise lors d’une contraction. La sage-femme va alors griffer les membranes à l’aide d’un instrument appelé amniotome. Pour que cela se fasse, le col doit être dilaté d’au moins 4cm et la poche des eaux doit être bien bombée et la tête du bébé doit être fixée sur le col.

Contexte

Il est parfois conseillé de procéder au déclenchement du travail de la femme si il y a certaines inquiétudes concernant son état ou celui de son bébé. L’amniotomie peut être réalisée seule, si les membranes peuvent être atteintes. On peut aussi l’effectuer en complément de médicaments comme l’ocytocine ou la prostaglandine. La rupture volontaire des membranes (appelée également “rupture de la poche des eaux”) pendant la phase de travail est l’une des opérations les plus courantes dans les soins obstétriques d’aujourd’hui. Son objectif principal va être d’accélérer les contractions et par la même occasion, raccourcir le temps de travail. Cependant, il existe des mises en garde concernant les effets indésirables que cela pourrait causer sur la mère et son bébé.

L’amniotomie, les risques encourus

Les risques

L’amniotomie n’est pas une intervention à prendre à la légère. En effet, il existe un certain risque infectieux. De plus si elle est pratiquée trop tôt, alors que la tête du bébé n’est pas fixée sur le col, son cordon peut venir se placer sous sa tête. Celui-ci se retrouve alors comprimé et ne fournit plus l’oxygène nécessaire au bébé. Son rythme cardiaque se dégrade. C’est ce que l’on appelle une procidence du cordon.

Les risques indésirables de l’amniotomie peuvent comprendre à la fois douleur, inconfort et  saignements. Pour finir, signalons que les femmes qui subissent une amniotomie (d’autant plus si elle est précoce) courent plus de risque d’avoir par la suite une césarienne.

Prévention

Une prévention est possible afin de limiter les risques de cette intervention :

  • Favoriser des moyens naturels pour faire avancer le travail plus rapidement (changements de position)
  • Effectuer une rupture la plus tardive possible de la poche des eaux

Conseil de la sage-femme: Tout comme pour l’épisiotomie, si vous ne souhaitez pas que l’amniotomie soit pratiquée, n’hésitez pas à en parler AVANT l’accouchement, dans un projet de naissance par exemple. Selon si la situation le permet, l’équipe médicale essaiera de respecter ce choix.

Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat

Sources :

 https://www.cochrane.org/fr