Les nouveaux-nés peuvent être à différentes échelles victimes de RGO, en d’autres termes de reflux gastro-oesophagien. Cela est bénin la plupart du temps mais pour certaines situations, cela peut nécessiter une prise en charge de l’enfant. Comment cela se traduit-il? Comment les soigner ? Nous allons voir dès maintenant tout cela dans les moindres détails afin de vous éclairer au mieux sur la question.

Le reflux gastro-oesophagien en détails

Définition

Le RGO dit “simple” illustre une remontée du contenu de l’estomac à travers l’oesophage. Celui-ci va avoir tendance à être plus fréquent chez des bébés prématurés ou chez ceux qui souffrent de problèmes au niveau des poumons ou de l’oesophage. Si le bébé en souffre, il risque de régurgiter de manière fréquente le lait ainsi que sa propre salive après la tétée. Cela reste cependant souvent sans danger et ne complique en rien sa croissance. Contrairement aux vomissements, les reflux sont effectués par le nourrisson sans le moindre effort apparent car le contenu remonte tout seul. Cela a tendance à inquiéter les parents mais si l’enfant reste de bonne composition et prend du poids normalement, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Cependant, certains cas peuvent devenir plus graves.

Le cas du RGO “compliqué”

Si certaines douleurs apparaissent, une perte de poids significative  ainsi que des troubles du sommeil ou de la respiration, cela peut être signe d’un reflux gastro-oesophagien compliqué. Cela est également le cas si votre enfant a tendance à pleurer ou vomir pendant la tétée. Dans ces cas précis, il ne faut pas hésiter à consulter rapidement un spécialiste afin d’en avoir le cœur net et de connaître les démarches à suivre pour un éventuel traitement à suivre par la suite.

Jusqu’à quel âge ?

Le moment où votre bébé régurgite le plus va être vers l’âge de 4 mois puis ce phénomène diminue en général progressivement jusqu’à s’arrêter totalement entre 9 mois et un an.

Les traitements pour lutter contre le RGO

Les conseils pour soulager votre enfant et prévenir le RGO

Lorsque les symptômes sont présents, vous pouvez améliorer la situation de votre bébé par différentes méthodes. Vous pouvez déjà commencer par le surélever dans son lit pour que sa tête soit plus haute que son estomac. Attention, cherchez à surrélever le matelas mais évitez les oreillers sous sa tête pour éviter qu’il s’étouffe (mort subite du nouveau-né). Pendant le repas, l’ambiance doit être calme et sans précipitation pour que le bébé ne mange pas trop vite et n’avale pas trop d’air. Après la tétée, évitez de trop manipuler votre bébé et ne l’asseyez pas juste après. Mettez le plutôt debout contre vous puis sur le ventre pour qu’il soit soulagé naturellement. Vous pouvez également utiliser des laits anti-régurgitation qui sont disponibles en pharmacie si vous n’allaitez pas. Pour finir, évitez à tout prix le tabagisme passif.

Les traitements du RGO

Si votre bébé est toujours en souffrance malgré ces conseils pratiques, allez consulter un médecin afin qu’il pratique des examens médicaux. Il pourra éventuellement prescrire à votre enfant des médicaments. Il peut s’agir d’inhibiteurs de sécrétions acides de l’estomac ou de médicaments améliorant considérablement le tonus de l’estomac. Vous pouvez également opter pour une solution homéopathique selon les symptômes de votre nourrisson. En effet, dans le cas d’un RGO simple et bénin, l’homéopathie (broyée et mélangée à une goutte de lait par exemple) peut le soulager. Pensez notamment à la souche Cuprum metallicum (pour diminuer les spasmes douleureux), l’Argentum nitricum (lorsqu’il est ballonné) ou encore l’Aethusa cynapium (intolérance au lait, vomissement et diarrhées).

Note de la sage-femme: Le RGO simple est un phénomène physiologique. En effet, le cardia qui sert de jonction entre l’oesophage et l’estomac, est encore immature chez de nombreux nouveau-nés. Il ne joue pas encore assez bien son rôle de petit clapet et le contenu de l’estomac a ainsi tendance à remonter plus facilement.

Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat

Sources : 

Ameli L’assurance Maladie
www.ameli.fr