L’utérus cloisonné représente la malformation de l’utérus la plus fréquente à ce jour. Qu’est-ce que cela signifie et quelles sont les conséquences pour la personne touchée ? Revenons ensemble sur le sujet.
L’utérus cloisonné, qu’est-ce que c’est ?
Définition
On appelle « utérus cloisonné » un utérus qui possède une cloison qui peut être plus ou moins importante. Il existe un type d’utérus cloisonné partiellement ou totalement. Effectivement, la cloison peut être présente uniquement au niveau du col, on parle dans ce cas-là d’utérus cloisonné cervical. Si la cloison se situe au fond de l’utérus, il s’agit alors d’un utérus cloisonné corporéal. Ensuite, lorsque le trajet de la cloison part du fond de l’utérus pour aller jusqu’au col, il est dit « subtotal ». Enfin, ce type d’utérus est nommé « total » quand la cloison part du fond utérin et qu’elle se divise en deux pour aller dans le col, voire jusqu’au vagin.
Causes et symptômes
La cause de cette malformation se retrouve dans l’embryogénèse lorsque la fusion entre les deux tubes qui forment l’utérus n’est pas correctement effectuée. Même si la cause n’est pas réellement mise en lumière, la génétique est souvent mise en cause puisque cette malformation peut-être liée au syndrome des ovaires polykystiques.
En ce qui concerne les symptômes, vous pouvez éprouver une gêne pendant les rapports sexuels ou une difficulté lors de l’insertion d’un tampon hygiénique pendant les règles. Cette malformation est souvent détectée lorsqu’une femme fait plusieurs fausse-couches à la suite ou une fausse-couche qui arrive à un stade avancé de la grossesse, c’est-à-dire après la 14ème SA. Enfin, un accouchement prématuré avant 30 SA peut être également lié à un utérus cloisonné, mais il sera normalement détecté avant, à l’échographie.
Utérus cloisonné et grossesse
Quelles conséquences lorsque l’on est enceinte ?
Le fait d’avoir un utérus cloisonné peut compromettre la grossesse. Effectivement, le risque de fausse-couche est plus élevé. Il y a également plus de chances de faire un accouchement prématuré ou par le siège. La situation est encore plus à risque si vous attendez des jumeaux. Enfin, l’utérus cloisonné est également peu compatible avec une procréation médicalement assistée. En effet, l’implantation de l’embryon est alors plus délicate.
Diagnostic et opération
Si l’un des symptômes se manifeste, il est conseillé de se rapprocher rapidement du personnel médical afin d’établir un diagnostic fiable. On peut notamment avoir recours à une échographie 3D lors de fausses couches multiples ou d’un bilan d’infertilité. Il est important d’avoir l’avis d’un spécialiste afin de faire un bilan complet et de le différencier de l’utérus bicorne, cordiforme ou de l’hypoplasie.
Une opération est possible pour aider la patiente à pouvoir entreprendre une nouvelle grossesse et la mener à terme. L’opération en question se déroule sous hystéroscopie avec l’aide d’une échographie. Un contrôle sera effectué entre la 4ème et la 6ème semaine après l’intervention afin de vérifier la bonne cicatrisation. Seulement ensuite, il sera possible de retomber à nouveau enceinte dans de bonnes conditions.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage-femme Diplômée d’Etat
Source :
National Center for Biotechnology Information
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4760728/