La césarienne est un acte chirurgical réalisé dans l’objectif de vous éviter un accouchement difficile. Qu’est-ce que cela implique pour vous et vos futures grossesses ? Faut-il attendre un certain délai avant de tomber enceinte à nouveau et existe-t-il des risques liés à cela ?

La césarienne, qu’est-ce que c’est?

Définition

La césarienne est une opération chirurgicale qui peut être programmée pour le jour de l’accouchement ou réalisée en urgence pendant le travail. Cette dernière illustre le fait de faire naître votre bébé par voie haute plutôt que par voie basse classique. La césarienne est une incision que l’on vous pratique dans la région du bas-ventre, sur l’utérus. Cette opération concerne en moyenne 20% du nombre total d’accouchements effectués en France.

Délai grossesse après césarienne

Quand ? Si vous souhaitez tomber enceinte à nouveau, il est conseillé d’attendre au moins 12 mois. En effet, c’est le délai minimal pour que la marque laissée par la césarienne précédente ait eu le temps de cicatriser correctement. Votre utérus va ainsi pouvoir se remettre et se préparer à un nouvel accouchement. Une grossesse rapprochée à 3 mois ou 6 mois risque de l’étirer davantage et d’engendrer certaines complications.  Le fait d’accoucher trop rapidement après une césarienne pourrait mener à des risques comme un accouchement prématuré ou à une déchirure de l’utérus. C’est souvent le cas notamment si vous tombez enceinte 6 mois après césarienne.

Retomber enceinte après une césarienne

Le retour de la fertilité

Après la césarienne, le retour de couches peut intervenir dès la fin du premier mois suivant l’accouchement. Vous devez prendre vos précautions et adopter une méthode contraceptive afin d’éviter un risque de deuxième grossesse après césarienne. 

Vers une deuxième césarienne ?

Accoucher par césarienne lors de sa première grossesse n’implique pas forcément que la ou les suivantes se dérouleront de la même manière. En effet, il est possible d’envisager un accouchement par voie basse mais cela doit respecter certaines conditions. Tout d’abord, c’est possible si la césarienne du premier accouchement a été réalisée à la suite d’une cause accidentelle. C’est le cas par exemple lors d’une mauvaise présentation du bébé au moment du travail. Pour une deuxième grossesse, si le bébé se présente bien, cela peut donc être possible.

La césarienne nommée « itérative » reste cependant fréquente pour la moitié des cas. C’est l’obstétricien qui est le seul à prendre la décision en fonction de la situation, des antécédents de la maman et de la largeur de son bassin. L’objectif premier est d’éviter des risques de rupture utérine et d’hémorragie. Ces derniers peuvent avoir de graves conséquences pour votre santé et celle du bébé. Pour terminer, pour les femmes qui ont déjà subi au moins deux césariennes dans leur vie, cela deviendra également obligatoire pour les éventuelles grossesses suivantes.

Les facteurs qui favorisent un accouchement par voie basse

Il est primordial de discuter avec le médecin qui vous suit des possibilités qui s’offrent à vous dans l’optique d’une seconde grossesse. Certains facteurs favorisent un accouchement par voie naturelle. C’est le cas notamment si vous n’avez subi qu’une césarienne et que le travail a commencé de manière spontanée le jour de l’accouchement. En effet, le risque de rupture utérine est alors seulement de 0,5%. L’accouchement par voie basse est également possible si votre césarienne précédente date de plus d’un an et que la douleur de la cicatrice a eu le temps de s’atténuer. Pour terminer, cela est favorable si vous avez déjà eu un accouchement par voie naturelle avant celui par césarienne.

Dans tous les cas, votre accouchement doit être surveillé de près afin d’éviter toutes complications. Ces dernières peuvent se manifester par différents symptômes pendant le travail. C’est le cas du changement du rythme cardiaque, des saignements ou des douleurs importantes dans le bas ventre. Pour terminer, en cas de grossesse gémellaire après césarienne, la voie naturelle est préconisée. Effectivement, la césarienne serait en cause de plus grands risques de complications.

Les avantages d’un AVAC

L’accouchement vaginal après césarienne appelé également AVAC présente certains avantages. En effet, ce dernier permet un contact peau à peau avec votre enfant juste après l’accouchement et une plus grande proximité. Le séjour à l’hôpital est également en général plus court et la récupération plus rapide. Ensuite, il favorise l’allaitement et évite les éventuelles douleurs liées à la césarienne. Cependant, si vous devez passer à nouveau par la césarienne, ne vous inquiétez pas, cela a également son lot d’avantages. Vous pouvez notamment prévoir la date de l’accouchement et vous éviter les douleurs associées aux contractions. 

Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme diplômée d’Etat

Source : 

Association Césarine: échange, soutien et information autour de la naissance par césarienne.
https://www.cesarine.org/avenir/avac/