La toxoplasmose est une infection parasitaire normalement bénigne mais qui peut se révéler très dangereuse lors de la grossesse. C’est une maladie contagieuse transmise de l’animal à l’homme.
Quels sont les risques de cette infection pour le fœtus ? Comment détecter les symptômes ? Comment éviter la transmission de la maladie ? Zoom sur la toxoplasmose et les précautions à prendre pendant la grossesse.
La toxoplasmose, qu’est-ce-que c’est ?
Définition
La toxoplasmose correspond à l’infection par un parasite intracellulaire appelé le Toxoplasma gondii. Ce parasite infecte dans la plupart des cas les animaux à sang chaud, en particulier les chats.
Symptômes
Souvent, les femmes atteintes de la toxoplasmose ne révèlent aucun signe apparent, ce qui rend le diagnostic d’autant plus difficile. Dans certains cas, la maladie peut se manifester par une grande fatigue, une importante fièvre, des douleurs musculaires, des maux de gorge et l’augmentation du volume des ganglions. Une prise de sang peut aussi mettre en évidence une hyperéosinophilie : c’est-à-dire que certains globules blancs caractéristiques de l’infection sont présents en nombre élevé.
Séquelles
La toxoplasmose contractée pendant la grossesse peut être à l’origine d’importantes lésions du système nerveux central du fœtus. Elle peut entraîner des fausses couches, des complications lors de la grossesse, des retards du développement psychomoteur ou encore différentes malformations. Il est important de savoir que les risques deviennent de plus en plus importants au fur et à mesure de l’avancée de la grossesse.
Immunités IgG et IgM
Le dépistage
Une femme sur deux est immunisée contre la toxoplasmose. Cette maladie ne s’attrape qu’une seule fois dans la vie et installe ensuite une immunité permanente. Elle passe très souvent inaperçue, c’est pour cela que la plupart des femmes ont besoin d’un dépistage pour savoir si elles ont déjà contracté ou non la toxoplasmose. Le dépistage de l’infection consiste à repérer la présence dans votre plasma sanguin des anticorps IgG et IgM grâce à un examen sérologique.
Les résultats du test
Le taux d’IgG va permettre de savoir si l’organisme a déjà été exposé à la maladie. En revanche, le taux d’IgM sert à déterminer si le corps a été confronté récemment à l’infection.
En cas d’absence totale des anticorps IgM et IgG, on conclura à une absence d’immunisation.
Si le taux d’IgG est positif mais qu’il n’y a pas d’anticorps IgM présents dans l’organisme, vous êtes immunisée contre la maladie.
Dans le dernier cas de figure, si les deux taux d’anticorps IgM et IgG sont positifs : votre organisme a été exposé récemment à la maladie. Il faudra poursuivre les examens pour déterminer plus précisément à quel moment l’infection s’est déclarée.
Les précautions
Si vous n’êtes pas immunisée contre la toxoplasmose, il y a plusieurs précautions à observer pendant votre grossesse pour éviter de contracter la maladie.
L’alimentation
Vous devrez apporter une attention particulière à votre alimentation. Le parasite lié à la toxoplasmose est présent dans la terre car c’est là que le chat va déféquer. C’est pour cela que vous devrez laver très soigneusement tous les fruits et légumes que vous consommerez. Préférez les consommer cuits. De même si vous aimez jardiner, veillez à bien porter des gants.
Pour limiter le risque de toxoplasmose, évitez au maximum les aliments crus : poissons crus, fumés, viandes crues, charcuterie crue ou cuite, fromage au lait cru, œufs crus…
La viande doit être bien cuite afin que les parasites potentiellement présents soient éliminés.
Que faire si vous avez un chat ?
Le chat est un porteur potentiel de la toxoplasmose. Il est bon de savoir que le chat d’intérieur a beaucoup moins de chances d’être contaminé qu’un chat d’extérieur qui chasse et qui peut ingérer des proies contaminées.
Le plus grand danger vient des selles de votre chat : c’est ici que se trouvent les œufs parasites. Il est donc recommandé de changer la litière très régulièrement (24 à 48h) et idéalement de demander à une autre personne de s’en occuper pour vous.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme diplômée
Sources :
Centre pour la communication scientifique directe, Archives ouvertes
https://hal.archives-ouvertes.fr/