Le syndrome du bébé secoué (SBS) est un traumatisme crânien non accidentel (TCNA) causé par une forme de maltraitance qui consiste à secouer violemment un tout-petit. Chaque année, en France, plusieurs centaines d’enfants en sont victimes de la part d’un de leurs parents, de leur nourrice ou de tout autre adulte de leur entourage, avec de graves séquelles pouvant aller jusqu’à la mort.

Syndrome du bébé secoué : définition

Le syndrome du bébé secoué concerne la plupart du temps les nourrissons de moins de 1 an et, dans deux tiers des cas, de moins de 6 mois. Mais des enfants plus âgés en sont parfois victimes également, pour lesquels les conséquences sont tout aussi graves.

Le SBS survient quand l’enfant, généralement lors d’un épisode de pleurs intenses, est secoué par la personne qui s’occupe de lui (père, mère, nourrice ou autre). Excédée par les cris, cette personne saisit le bébé par le thorax, sous les aisselles. Les secousses, violentes, projettent la tête du bébé, brutalement et de façon répétée, d’avant en arrière. Le cerveau est alors ballotté dans la boite crânienne, ce qui provoque un traumatisme crânio-cérébral et bien souvent une hémorragie interne. Ce geste peut aussi être suivi d’un impact de la tête de l’enfant contre une surface rigide.

Il est à noter que la violence caractérise ce type de secouement. C’est pourquoi on parle de maltraitance, même si l’auteur ne mesure pas les conséquences de ses actes. C’est pourquoi aussi on considère que le syndrome du bébé secoué ne peut pas survenir dans le cadre d’un jeu, s’il est adapté à l’âge de l’enfant, ni d’une promenade en poussette sur un chemin pierreux.

Conséquences du syndrome du bébé secoué

Le syndrome du bébé secoué provoque des lésions cervicales et cérébrales graves. Différents handicaps peuvent en résulter :

  • retard du développement psychomoteur ;
  • troubles du comportement ;
  • convulsions ;
  • paralysie ;
  • déficit visuel.

Quelques secondes de secouement suffisent pour provoquer ces séquelles. Elles apparaissent à des degrés variables : elles peuvent être irréversibles ou nécessiter des années de rééducation.

Dans le pire des cas, le syndrome du bébé secoué  entraine la mort de l’enfant.

Syndrome du bébé secoué : symptômes

Les symptômes, variables, apparaissent juste après le secouement :

  • somnolence inhabituelle ;
  • perte de conscience ;
  • coma ;
  • convulsions (mouvements incontrôlables ou raidissement des bras et des jambes) ;
  • vomissements ;
  • difficultés respiratoires ;
  • hypotonie (enfant mou) ;
  • hémiplégie (paralysie d’une partie du corps, d’un seul côté) ;
  • comportement inhabituel, irritabilité (pleurs, absence de sourires et de babillage) ;
  • problèmes oculaires (mouvements anormaux des yeux, apparition d’un strabisme, taille inégale des pupilles…).

Face à ces symptômes, il faut contacter au plus vite les secours médicaux d’urgence. Seuls un diagnostic et des soins précoces permettront de diminuer les séquelles. Néanmoins, le diagnostic est parfois difficile à établir car les symptômes peuvent indiquer d’autres pathologies. De plus, il n’y a généralement pas de trace de coups. C’est pourquoi il est important que l’auteur du secouement ne taise pas la vérité.

 

Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme diplômée

 

Sources :

Ameli L’assurance Maladie
www.ameli.fr

Haute Autorité de Santé
www.has-sante.fr