L’utérus est un organe féminin qui joue un rôle majeur dans le cycle menstruel et la maternité. Cependant, suite à des anomalies ou malformations, il peut être enlevé suite à une opération. Pourquoi doit-on avoir recours à cette opération et comment se déroule-t-elle ? Quelles sont les conséquences d’une telle intervention pour la femme ?
L’ablation de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?
Définition
L’utérus est un organe féminin qui se trouve dans le prolongement du vagin. Ce dernier joue un rôle important dans la reproduction de la femme étant donné que le placenta se développe directement sur sa muqueuse pendant la grossesse. Cependant, dans certains cas, on peut détecter une infection de l’utérus ou une anomalie importante. L’ablation de l’utérus, également appelée hystérectomie est une intervention qui consiste à enlever l’utérus. On estime à environ 80 000 le nombre d’ablations de l’utérus réalisées en France chaque année. La plupart du temps, les patientes ont entre 45 et 50 ans.
Dans quels cas pratiquer une ablation de l’utérus ?
Environ un quart du nombre total de cette opération est réalisé lorsque vous avez contracté un fibrome. Ce dernier illustre une tumeur mais la gravité dépend d’un fibrome à l’autre. L’ablation est alors recommandée quand le fibrome est important et que le traitement par médicaments n’est pas assez efficace pour y remédier. Cette opération peut également être pratiquée si vous êtes victime d’endométriose. Pour terminer, se faire enlever l’utérus peut être la suite d’un cancer gynécologique ou d’une descente d’organes.
Déroulement de l’intervention
L’hystérectomie se pratique dans un hôpital sous anesthésie générale ou locorégionale. L’opération consiste à séparer l’utérus des tissus qui l’entourent et à en extraire une partie ou la totalité. Pendant l’intervention, les médecins peuvent travailler par voie basse, voie abdominale ou voie coelioscopique. La voie basse est privilégiée en cas d’ablation totale de l’utérus. Cette technique a l’avantage de ne laisser aucune cicatrice visible physiquement. C’est également la plus rapide des trois techniques puisque la durée de l’opération est seulement de 50 minutes pour 80 à 90 minutes pour les deux suivantes.
La seconde méthode utilise la voie abdominale. De cette façon, une incision de 10 à 15 cm est pratiquée sur le bas-ventre. Pour terminer, la dernière méthode, par voie coelioscopique consiste à utiliser une caméra miniature. Cette dernière est alors introduite dans l’abdomen. En tout, il faudra réaliser 4 incisions de petite taille.
Les conséquences de l’ablation de l’utérus
Risques et effets secondaires de cette intervention
Sachez que retirer l’utérus est source de complications dans 3 à 5% des cas. La plupart du temps, ces complications se retrouvent sous la forme d’hémorragies ou infections. Les organes voisins peuvent aussi être touchés pendant l’intervention. Cependant, la technique de la thermofusion a été créée ces dernières années pour arrêter l’emploi de fils pendant l’intervention et diminuer ainsi les risques de saignements.
Après une telle opération, pendant la convalescence, il est nécessaire d’être suivie par un médecin. N’hésitez pas à le consulter en cas de douleurs, saignements, fièvre ou vomissements. Dans tous les cas, l’ablation de l’utérus entraîne la fin des règles et de la possibilité de tomber enceinte. Dans le cas d’une ablation de l’utérus et des ovaires, cela conduit à la ménopause. Cependant, cette dernière peut être corrigée avec un traitement hormonal substitutif.
Ablation de l’utérus et prise de poids
L’ablation de l’utérus est souvent synonyme de prise de poids. Effectivement, cela est encore plus le cas lorsqu’une ablation des ovaires (ou ovariectomie) est également pratiquée. La raison principale est que cela entraîne par la même occasion le début de la ménopause. Il existe également un risque de prise de poids lorsque la patiente conserve ses ovaires mais cela reste moins marqué.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat
Sources
Institut National du Cancer:
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-col-de-l-uterus/Chirurgie