Les prématurés se divisent en trois catégories : les grands prématurés en font partie. Quelles sont les causes et les risques d’un tel accouchement ? Faisons le point sur la question.

Qu’appelle-t-on un enfant grand prématuré ?

Grand prématuré définition

Lorsque l’on parle des grands prématurés, il s’agit d’enfants nés entre la 28ème et la 32ème semaine d’aménorrhée. Il s’agit donc d’une naissance qui a lieu entre le 6ème et le 7ème mois de la grossesse. A combien de semaine un bébé n’est plus prématuré ? Il faut compter environ 37 semaines d’aménorrhée. Les enfants grands prématurés représentent 10% des naissances de prématurés. Ces derniers doivent bénéficier de soins particuliers et être transférés dans une unité de réanimation néonatale ou maternité de type III. L’âge corrigé est alors calculé en prenant en compte les semaines qui manquent par rapport à la date d’accouchement classique prévue. On utilise cela pour suivre sa croissance et son développement.

Symptômes et causes d’un accouchement grand prématuré

Les causes d’un accouchement grand prématuré sont diverses. On différencie deux types de causes. D’une part, la prématurité accidentelle liée à l’activité professionnelle, l’âge, le stress, à des addictions à l’alcool ou la drogue ou à des antécédents d’IVG par exemple. Ces dernières sont en recul grâce à un suivi plus rapproché et personnalisé pendant la grossesse. La prématurité interventionnelle décrit quant à elle un accouchement qui a lieu avant le terme normal de semaines d’aménorrhée pour cause médicale.

En effet, les médecins peuvent décider d’accoucher la future maman à 30 SA si cette dernière est victime notamment d’une pathologie grave qui est apparue pendant la grossesse. Dans tous les cas, il est primordial de rester attentif aux signes physiques. Si vous êtes victime de maux de tête, vertiges, saignements ou contractions fortes et rapprochées, ce sont peut être les signes d’un accouchement prématuré. Si vous avez un doute de menace d’accouchement, n’attendez pas pour consulter un spécialiste médical en urgence.

Bébés grands prématurés, conséquences et accompagnement médical

Conséquences et séquelles

Une naissance d’un grand prématuré avant le terme SA n’est pas sans conséquences. A 32 semaines d’aménorrhée, on estime qu’un nouveau-né est à 95% viable. Cependant, plus le bébé naît tôt, plus ce pourcentage baisse. En effet, on estime son taux de survie aux alentours de 80% si la naissance intervient à la 28 SA. Les grands prématurés sont des nouveaux-nés fragiles qui nécessitent une attention particulière médicale.

Ces derniers sont placés sous une couveuse afin de les préserver au chaud et favoriser leur bon développement. Les séquelles observées peuvent être de type respiratoire, neurologique ou digestif. Ils peuvent avoir un handicap moteur, intellectuel ou des troubles sensoriels comme la surdité.

Accompagnement et traitement

La durée du séjour à l’hôpital et sa sortie dépendent de la situation de l’enfant. Il peut passer dans différents services de la néonatalogie comme la réanimation ou les soins intensifs. On compte en moyenne un mois et demi avant qu’il ne puisse sortir et retrouver ses parents à la maison. Avant cela, des examens poussés doivent être menés (échographie, vaccins, ..) et un suivi médical est recommandé jusqu’aux 6 ans de l’enfant. Pour ce qui est des vêtements des grands prématurés, privilégiez les tailles les plus petites afin qu’ils soient ajustés au mieux mais également des formes pratiques pour pratiquer les différents soins.

Rapport mère/enfant

Le fait d’accoucher d’un grand prématuré peut être source de stress et de culpabilité pour la jeune maman qui se sent alors souvent coupable de ne pas avoir mené sa grossesse à son terme. Notez que votre congé maternité sera rallongé en conséquence. La séparation avec le bébé peut être alors douloureuse. N’hésitez pas à créer des échanges avec votre bébé lorsque vous êtes avec lui. Le contact peau à peau est également important tout comme le fait de l’allaiter. En effet, le lait maternel est la meilleure alimentation pour lui. C’est une manière de favoriser la prise de poids du bébé prématuré. Si toutefois la succion s’avère compliquée, n’hésitez pas à vous aider d’une sucette ou d’une tétine.

Conseil de la sage-femme: Selon la prématurité du bébé, son réflexe de succion et sa coordination psychomotrice sera moins développée qu’un bébé né à terme. L’allaitement maternel peut être plus difficile à se mettre en place mais ne vous découragez pas. Des moyens seront mis à votre disposition (DAL, seringue…) pour lui permettre de développer peu à peu cette compétence. Et surtout, l’équipe médicale sera là pour vous accompagner.

Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat

Sources : 

La science pour la santé
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/prematurite

Le Réseau Pédiatrique du Sud et Ouest Francilien
http://asnr.free.fr/doc/LivretPremas.pdf