Si l’on parle facilement des œdèmes aux pieds, aux chevilles ou à la jambe, l’œdème génital est quant à lui nettement moins connu. Parmi tous les petits et grands maux du post partum, l’œdème vulvaire est pourtant un grand classique. Les jeunes mamans y prêtent souvent moins attention qu’aux suites d’une épisiotomie, il peut pourtant être vraiment gênant pour s’occuper de son bébé. Post Partum : tout savoir sur l’œdème génital.
Qu’est-ce qu’un œdème génital ?
Lors de l’accouchement par voie basse, le vagin s’élargit de 10 cm pour pouvoir laisser passer bébé. L’œdème génital ou vulvaire est une réaction inflammatoire post natale des tissus qui provoque un gonflement de la zone, qui devient rouge et gonflée.
Quand apparaît-il ?
Dans les heures qui suivent l’accouchement, un œdème se forme sur l’appareil génital extérieur, en réaction à l’ « agression » subie lors de cet événement majeur. Certains facteurs favorisent son apparition, comme la primiparité (premier accouchement), la macrosomie, ou l’utilisation d’instruments obstétricaux comme les forceps.
La présence d’un œdème rend la position assise inconfortable, voire franchement désagréable. Il disparaît cependant en quelques jours, et ne provoque normalement qu’une gêne temporaire.
La complication de l’œdème génital
Un œdème génital peut toutefois prendre des proportions telles que le moindre mouvement devient très douloureux, voire impossible. En effet, il arrive que la masse qui se forme sur une des lèvres atteigne la taille d’un citron, et même d’un pamplemousse.
On parle alors de thrombus vaginal. Il concerne environ 1 femme sur 1 000 en France, et apparaît dans les suites de couches immédiates. Il s’agit alors d’une accumulation de sang dans la zone vulvaire. Sa dangerosité dépend de l’abondance de l’hémorragie et du niveau de douleur ressenti par la patiente. Si vous ressentez une forte douleur dans le vagin, accompagnée ou non d’une envie de pousser comme si l’accouchement n’était pas terminé, appelez la sage-femme ou le médecin.
Grâce à un simple examen vaginal, ces derniers seront en capacité de détecter la thrombose, son origine, et de la traiter efficacement.
Comment soulager un œdème génital ?
Fort heureusement, il existe de nombreuses façons de soulager un œdème vaginal, toutes compatibles avec l’allaitement.
Les traitements non médicamenteux
L’œdème étant une réaction inflammatoire, l’application de poches de glace régulière soulage très efficacement la zone endolorie. Évitez de rester debout trop longtemps, et pensez à surélever vos jambes. Dernière astuce : massez délicatement votre entrejambe pour drainer les tissus.
L’homéopathie offre également une solution efficace. Dès la fin de l’accouchement, vous pouvez prendre :
- 5 granules d’Arnica 7CH, trois fois par jour, pour limiter le gonflement ;
- 5 granules d’Apis Mellifica 9CH, trois fois par jour, pour soulager la douleur et drainer les tissus. Vous pouvez augmenter la fréquence toutes les 2h en période de crise.
Les compresses de Calendula ou d’Hamamélis appliquées sur l’oedème vulvaire apportent elles aussi un soulagement immédiat.
Les traitements médicamenteux
Enfin, si la douleur est trop forte, vous pouvez demander au personnel soignant des anti-inflammatoires ou des anti-douleurs. Le paracétamol et l’ibuprofène sont des molécules tout à fait compatibles avec l’allaitement.
Attention : ne dépassez jamais les doses journalières recommandées ! Si la douleur est trop importante, consultez votre sage-femme ou un médecin qui vous examinera et saura vous conseiller.
Source
Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
https://lecrat.fr/spip.php?page=article&idarticle=864