Mouvement de mode ou réelle prise de conscience collective, l’éducation positive, bienveillante, est désormais partout. Mais qu’appelle-t-on éducation bienveillante, comment l’appliquer au quotidien ? Tout savoir sur l’éducation positive.
Définition de l’éducation positive
L’éducation positive fait écho aux dernières recherches publiées sur le cerveau de l’enfant. En effet, ce dernier se développe plus facilement en présence d’une éducation bienveillante, empathique et respectueuse.
Jane Nelsen, psychologue américaine, pose les principes de base de ce mode d’éducation dans son livre » Positive discipline » dès… 1981. Basé sur l’écoute, l’amour et le respect, il offre un cadre mêlant fermeté et bienveillance, où l’enfant se sent en sécurité et s’épanouit. Cet ouvrage se trouve facilement en PDF.
Il ne s’agit donc pas de créer des enfants rois, mais d’être à l’écoute des besoins spécifiques de son enfant, de ses émotions, quelle qu’elles soient, et d’éviter de tomber dans un rapport de force où les violences ordinaires sont omniprésentes (menace, humiliation, etc.).
Les clés de l’éducation positive
L’éducation positive repose sur plusieurs clés. À chaque famille ensuite de les appliquer au quotidien en fonction de ses possibilités et des âges.
Tout d’abord, la confiance. Vous devez vous faire confiance, faire du mieux que vous pouvez, et avoir confiance en votre enfant. Cela passe notamment par l’absence de jugement de votre enfant. Peu importe ses émotions ou son comportement, il n’est pas « méchant » ou « stupide, bête ». Le fait de ne pas se sentir jugé permet à votre enfant de se sentir légitime dans ses émotions et d’être accepté tel qu’il est. Cela lui permet d’avoir confiance en lui et en vous, ce qui est nécessaire pour être lui-même.
L’écoute active est une seconde clé. Soyez réellement à l’écoute de votre enfant et de ses émotions lorsqu’il vous raconte une histoire ou des événements, même ceux qui vous paraissent insignifiants. Il s’agit par exemple de lui poser des questions ou de ne pas consulter votre portable en même temps.
Enfin, fixez des limites respectueuses. C’est-à-dire des limites adaptées à l’âge de l’enfant et à ses capacités, qui respectent aussi bien ses besoins que les vôtres. Privilégiez toujours la coopération plutôt que l’obéissance aveugle. De même, évitez au maximum les punitions et les récompenses : elles sont souvent vides de sens pour les plus petits, et n’ont aucun intérêt pédagogique.
En revanche, une fois fixées, restez ferme sur les limites. Un enfant a besoin d’évoluer dans un cadre pour se sentir en sécurité. Vous pouvez néanmoins définir une zone d’acceptation pour certains points : pas d’écran, mais un dessin animé autorisé pendant les vacances, par exemple.
L’appliquer en famille
Selon l’âge de vos enfants, vous pouvez définir avec eux certaines règles, celles de la maison, par exemple. Ils se sentiront ainsi valorisés, actifs dans la décision, et donc plus enclins à les respecter et les mettre en œuvre.
Avec un bébé, il s’agit d’abord et avant tout d’être à l’écoute de ses besoins, qu’il s’agisse de manger, ou d’avoir une présence. Quand il commence à se déplacer, il deviendra nécessaire de lui imposer certaines limites, liées notamment à la sécurité : il ne doit pas toucher les prises, attraper les bouteilles en verre, grimper sur les meubles, etc.
Avec un enfant plus grand, vous pouvez mettre en place des temps d’échange en famille hebdomadaires (TEF) pendant lesquels il n’y a aucune distraction (ni téléphone, ni télé, ni musique). Ce sont des temps dédiés à la communication entre tous les membres de la famille.
Enfin, avec un adolescent, vous pouvez mettre en place plusieurs actions qui lui permettent d’exercer ses capacités de décision, de jugement et son sens des responsabilités. Cela lui apprendra à développer ses compétences sociales, indispensables à l’âge adulte.