Au début de la grossesse ou juste après l’accouchement, de nombreuses jeunes mamans se posent la question d’allaiter ou non leur enfant. Cependant, rares sont celles qui pensent à l’hyperlactation. Et pourtant cela peut représenter un réel problème au quotidien.

L’hyperlactation, qu’est-ce que c’est ?

Définition

L’hyperlactation, également dénommée REF pour “Réflexe d’éjection fort” désigne les femmes qui produisent du lait maternel en trop forte quantité. En effet, il y a d’une part trop de lait et d’autre part ce dernier jaillit plus fort du mamelon de la femme durant l’allaitement. Le bébé peut donc éprouver quelques difficultés à téter dans de bonnes conditions à cause de cette surproduction de lait. Environ 15% des femmes sont concernées par ce phénomène.

Trois causes principales expliquent en général l’hyperlactation : une mauvaise gestion et pratique de l’allaitement, une hyperprolactinémie ou une certaine prédisposition chez la patiente.

Les signes de l’hyperlactation

Les signes de l’hyperlactation sont multiples. Votre bébé peut avoir du mal à garder votre sein en bouche à cause de l’abondance de lait projeté. Ce dernier peut aussi se montrer agité et tousser au moment de l’allaitement.

Pour ce qui est des symptômes à proprement parler, certaines femmes vont ressentir une légère douleur, des picotements ou une pression au moment de la montée de lait. Certaines peuvent avoir les seins qui coulent donc il ne faut pas hésiter à placer des coussinets d’allaitement dans vos soutiens-gorge. D’autres vont au contraire ne rien ressentir en particulier.

Que faire face à l’hyperlactation ?

Quelles sont les conséquences de l’hyperlactation ?

La production conséquente de lait peut nuire à l’allaitement et au moral de la patiente qui a l’impression d’être alors une mauvaise mère. Effectivement, le bébé peut être agité et la mère dans une position inconfortable pendant l’allaitement. L’enfant peut également pleurer, régurgiter mais aussi avoir des gaz et/ou coliques en absorbant trop de lait en début de tétée.

Il ne peut également pas bénéficier pleinement du lait à la fin de la tétée, particulièrement riche en graisse et qui favorise un bon épanouissement. Votre petit risque aussi de demander encore plus souvent le sein. La mère va quant à elle avoir tendance à avoir les seins plus tendus et engorgés. Elle peut également prendre rapidement du poids, tout comme le bébé. L’hyperlactation peut enfin rendre le sevrage plus long et douloureux.

Que faire pour remédier à la situation ?

Il existe des solutions pour soulager la jeune maman et son bébé des désagréments de l’hyperlactation. Tout d’abord, cette dernière peut utiliser un tire-lait avant chaque tétée pour donner au bébé un lait de meilleure qualité. Attention tout de même à cette technique puisque chez certaines femmes, cela entraîne une production encore plus importante de lait. La deuxième solution est de ne donner qu’un sein à son bébé pendant l’allaitement. N’oubliez pas cependant de masser l’autre pour éviter un risque d’engorgement ou mastite.

Vous pouvez également consulter un spécialiste dans le domaine pour trouver une solution personnalisée et adopter la meilleure position pendant l’allaitement. La position allongée serait idéale pour ralentir le flux de lait. Enfin, le recours à la l’homéopathie est également possible pour diminuer la lactation.

Source

La Leche League France
https://www.lllfrance.org/1344-da-77-traitement-production-lactee-surabondant