Selon une idée reçue, le sport ne serait pas compatible avec la grossesse. Pourtant, courir en étant enceinte est possible, cependant des conditions sont à respecter. Avant de vous lancer, vous devez être sûre que votre état de santé le permet. Si vous avez un doute, demandez l’avis de votre médecin.
Courir enceinte, est-ce dangereux ?
La course à pieds et la grossesse sont compatibles si vous pratiquiez ce sport avant de tomber enceinte. Dans le cas contraire, il n’est pas recommandé de débuter cette activité. Il est préférable d’attendre la venue de bébé, après la rééducation périnéale. N’ayant pas l’habitude de ce sport, il existe des possibilités de fausses couches, de saignements ou encore de l’ouverture du col.
Pour autant il ne faut pas abandonner l’idée de bouger. La marche est une alternative. En effet, elle est moins douloureuse pour vos articulations. Ne dit-on pas que la marche est le sport de la femme enceinte !
Même si la course était votre sport de prédilection avant d’être enceinte, il est conseillé de demander un avis médical avant de continuer. Les médecins recommandent le running pour des grossesses simples, non pathologiques et jusqu’à un certain terme. De même, ce n’est pas recommandé si vous avez une prise de poids importante ou mal au dos.
Courir au quotidien
Vous prenez peut-être les transports en commun et courez souvent pour prendre votre bus. Si vous menez une grossesse normale, ce n’est pas néfaste mais il vaut mieux éviter. Ce type d’exercices procure un stress supplémentaire. De plus, dans la précipitation, vous n’êtes pas à l’abri de tomber.
Courir enceinte, les précautions à prendre
Courir enceinte est possible, à condition d’avoir pratiqué régulièrement avant la grossesse. Si l’avis médical est positif pour continuer, il faut, cependant que vous ayez conscience de vos limites. En effet, l’intensité et la durée de vos parcours seront à revoir. Même si la grossesse n’est pas une maladie, votre corps change et cette transformation est à prendre en compte. Avec les hormones, il est conseillé de courir sur un terrain plat et souple (non goudronné) le 1er trimestre, pour éviter les entorses.
De même, mieux vaut ne pas courir en pleine chaleur. Il est important de boire régulièrement car vos besoins hydriques, dus à la grossesse et à l’endurance, sont plus importants.
Lorsque vous courez, vous devez être capable de tenir une conversation sans être essoufflée, signe que vous êtes oxygénée correctement.
Il est important de bien s’équiper, de soutenir le ventre et les seins, pour éviter d’éventuelles douleurs.
Pourquoi courir est-il bénéfique pour la maman et le bébé ?
Si vous n’avez aucune contrainte médicale, la course à pieds a des bienfaits :
- Vous régulez votre prise de poids ainsi que celle du bébé
- L’amélioration de l’irrigation du placenta
- Les risques de diabète gestationnel, d’hypertension ou de douleurs lombaires sont plus faibles
- Un accouchement plus facile et par voie basse
- Une meilleure élasticité de la peau
- Un meilleur moral pour les mamans, par conséquent moins de risque de dépression
À partir de quel mois de grossesse arrêter la course ?
Sans contraintes médicales, courir jusqu’au dernier trimestre est réalisable, cependant il est conseillé d’opter pour un autre de sport à partir de 6 mois. Certaines coureuses arrêtent au début du 3e trimestre à la suite de douleurs en bas du ventre.
Quand faut-il s’arrêter ?
- Lors de l’apparition de saignements
- S’il y a des fuites du liquide amniotique
- Si le col de l’utérus est ouvert
- Si vous avez des contractions
Dès l’apparition de symptômes inhabituels, il est recommandé de consulter votre médecin.
Être enceinte et pratiquer un sport est conseillé s’il n’y a aucune contre-indication, et si votre grossesse est « normale ». Certains sports seront à bannir, notamment ceux demandant un grand équilibre ou pour lesquels les chutes sont possibles. Parmi les activités sportives, vous avez le choix : la marche, la course à pieds, la natation, l’aquabiking, le vélo d’appartement…
Conseil de la sage-femme: Courir enceinte n’est pas seulement une question de condition physique mais également de protection du périnée. Votre utérus, rempli de liquide amniotique et du foetus, pèse sur le plancher pelvien et la course à pied provoque des à-coups sur celui-ci. Pratiquez donc la course à pied de façon raisonnée et avant que votre ventre ne vous pèse trop.
Article révisé et validé par Jasmine Caillibotte, sage femme Diplômée d’Etat